Commentaire de Loatse
sur Bien dans ses baskets...


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Loatse Loatse 11 septembre 2019 17:33

Minuit était sur le point de sonner,

La jeune femme en jean’s cigarette, encapuchonnée dans son sweat unisexe unitaille (car le vent soufflait), descendit les marches du palais des expositions à toute volée afin de rejoindre au plus tot le taxi commandé via l’application konkonétouss..

C’était sans compter sans ce fichu lacet défait qui la fit valdinguer de quelques marches... la laissant monochaussée sur la chaussée...

Mais le temps pressait... (et le compteur tournait).. celle ci s’engouffra donc pied nu, cheville douloureuse en sus, dans la voiture et disparut...

Un certain Leprince à quelques pas de là, bouleversé et par cette chute et par cette silhouette imprécise sans en comprendre la raison, se précipita alors pour ramasser la jolie basket taille 37 (fabriquée en inde par de toutes jeunes filles rémunérées une poignée de figues... mais ceci est une autre histoire..)

Emu (l’intérieur en était encore tout chaud et odorant), notre homme, dans l’espoir de retrouver l’anonyme ayant fait battre son coeur plus que de raison, décida de mettre une petite annonce le lendemain matin dans « retrouve ton inconnu(e) point machin point bidule... »

Ce fut la ruée... des blondes, des brunes, des rousses en jean’s cigarette il rencontra, chacune prétendant être la propriétaire de la dite basket (qui se vendait alors à des dizaines de millions d’exemplaires, , réputée pour son confort, et donc sa faculté à s’adapter à toute morphologie de petons...)

Ne sachant ou donner de la tête, au fil des jours, des rencontres et des essayages, Leprince la perdit... Des hommes en blanc l’emmenèrent alors dans un lieu peuplé de gens étranges, puis une jeune aide soignante lui remit une pilule et un verre d’eau...

Emporté par le sommeil qui s’était, des jours durant refusé à lui, celui ci n’entendit pas une voix féminine, à la porte de la chambrée, demander à sa bonne fée :

« Alors, Laura, est ce que tu l’a retrouvée finalement, cette basket ? »

Ainsi va la vie, ainsi va le destin parfois cruel pour l’amoureux... il eut suffit d’un bel escarpin italien en 36,5 (sa pointure) à la cambrure confortable, à l’élégance incontestable, au maintien ferme, d’une petite robe virevoltante, laquelle à la merci du vent aurait dévoilée de manière fugace la petite rose tatouée sur son joli mollet, pour que ces deux là enfin soient réunis...


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