Commentaire de Pierre Régnier
sur Le Vatican et l'antisémitisme
Voir l'intégralité des commentaires de cet article
J’ai une très grande estime pour Ghaleb Bencheikh, président de la Fondation de l’islam de France, qui demande la désacralisation de la violence (*), mais je ne vois pas par quel miracle ce responsable musulman, réellement pacifique et pacifiste, pourrait obtenir satisfaction sans que sa religion, son prophète Mohamed (qui massacra lui-même beaucoup) et son Coran (qui appelle à tuer au nom de Dieu) soient désacralisés.
Il est en revanche extrêmement facile à l’église catholique de rejeter sa sacralisation, jusqu’à ce jour maintenue, de l’attribution à Dieu des massacres commis à l’époque de l’Ancien Testament.
Plus que facile, même, puisque ça consisterait pour elle à devenir enfin la religion réellement issue des Évangiles, lesquels rapportent la volonté du croyant juif Jésus de Nazareth qui a donné sa vie pour tenter de faire comprendre à ses coreligionnaires que Dieu ne veut que l’amour et qu’il le veut universel.
Je maintiens que c’est la croyance en la « bonne violence voulue par Dieu » à l’époque de l’Ancien Testament, croyance maintenue dans le « christianisme » dès son origine, qui a permis au prophète Mohamed de créer l’islam sur la base de la « bonne violence divine » toujours valable jusqu’à la domination totale du « vrai Dieu Allah » sur l’ensemble de l’humanité.
(*) Voir Le monde des Religions de septembre octobre 2019