Commentaire de Jean Dugenêt
sur Les béquilles du macronisme


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Jean Dugenêt Jean Dugenêt 28 octobre 2019 09:54

@Attila
Vous prétendez exposer la vérité avec deux témoignages individuels.
Je sais très bien qu’il a été mille fois dit que les gilets jaunes arrachaient les voiles des musulmanes et j’ai lu 15 articles sur l’affaire du camion citerne qui allaient tous dans le même sens.
J’ai en plus cité Lénine qui dit ce qu’il faut déduire de la présence de quelques cas déviant dans une mobilisation populaire. J’ai aussi cité un ami qui nous invitait à aller sur des ronds-points en excluant pas que nous puissions y rencontrer quelques nationalistes déjantés.
Je sais en plus que tout cela ayant était tellement répété par les médias que même des délégations de gilets jaunes se rendant à Commercy avaient fini par le croire.
Mais, à partir du moment où les gilets jaunes ont commencé à pouvoir s’exprimer d’une seule voix en s’étant donné les moyens d’organiser une assemblée des assemblées il a bien fallu remettre les choses à l’endroit et la vérité est apparue.
Je me dispense des témoignages venant du Réseau Voltaire.

Le « Vous mentez » est en trop.

Surtout que vous m’accusez de mentir à propos d’un sujet nouveau que ni vous ni moi n’avions abordé auparavant et qui ne m’intéresse pas : « être contre l’immigration massive fomentée par le Medef n’est pas être contre les immigrés. »

"Je pense que l’électorat populaire qui est allé vers Marine Le Pen parce qu’elle a récupéré des thèmes que la gauche a abandonné se fait rouler dans la farine. C’est parfaitement idiot de les rejeter et c’est du sectarisme. Vaudrait mieux leur montrer que Marine Le Pen ne défend pas les classes populaires.« 

Je serais presque d’accord avec ça. Ma nuance c’est que ce n’est pas parce que MLP a récupéré... que nombre d’ouvriers se sont tournés vers le FN-RN c’est parce qu’ils ont été écœurés par la trahison des organisations traditionnelles du mouvement ouvrier qui les a plongés dans la misère.

Voici ce que j’ai écrit à ce sujet dans mon livre »De François Mitterrand à Jean-Luc Mélenchon" après avoir expliqué comment le gouvernement socialo-communiste de Mitterrand a fermé les usines sidérurgiques :

"Que ceux qui ne comprennent pas pourquoi « les gouvernements de front populaire fraient la voie au fascisme » ouvrent les yeux. Que reste‑t‑il à ces ouvriers qui avaient fondé leurs espoirs sur l’unité de leurs organisations ? Autant ils s’étaient tournés avec espoir et enthousiasme vers les organisations ouvrières autant ils se tourneront maintenant vers les organisations les plus hostiles à ceux qui les ont trahis et ce ne sont pas les insultes que leur lancent ceux‑là même qui ont soutenu la politique des traîtres qui y changeront quelque chose. Certes, ils ont tort, mais dans ce domaine comme dans bien d’autres, il convient avant tout de « comprendre sans rire ni pleurer » comme disait Spinoza. La politique de Front Populaire ouvre la voie au fascisme aussi assurément que les politiques agressives des Etats‑va‑t‑en‑guerre ouvrent la voie au terrorisme. Bien évidemment nous condamnons autant le fascisme que le terrorisme mais pour cela nous sommes à la recherche d’une orientation politique qui puisse redonner de l’espoir aux victimes de la trahison. Imagine‑t‑on, par exemple, que cette politique aurait été possible si les français avaient eu la possibilité de recourir à un référendum d’initiative populaire pour s’y opposer ? Pour l’heure nous ne nous étonnons pas que la politique des traîtres ait permis un développement sans précédent du FN d’autant plus que, nous le verrons dans la deuxième partie (deuxième chapitre §9), François Mitterrand a tout fait pour favoriser son développement. Nombre de ceux qui disent combattre le FN ne sont que des pompiers pyromanes. Ils prétendent éteindre l’incendie qu’ils ont eux‑mêmes allumé."


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