Commentaire de Pierre JC Allard
sur Histoire de la violence


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Pierre JC Allard Pierre JC Allard 1er décembre 2019 21:54

Reprise d’une article de novembre 2016 : Une formation parentale

Le succès d’une bonne « éducation » de la petite enfance dépend de qui l’éduque, Depuis toujours, l’instinct et ce qu’on peut croire la grâce divine ont paru suffisants pour qualifier tous les parents afin qu’ils éduquent leurs enfants. Mais maintenant que c’est un peu plus complexe et, surtout, que ce sont des garderies professionnelles ou de voisinages qui, de plus en plus, guideront les premiers pas et les premières phrases de l’enfant, ne serait-il pas opportun d’en faire un peu plus ? Ou, mieux dit, de faire « beaucoup plus » de « beaucoup moins », en se rappelant que « le mieux est parfois l’ennemi du bien » ?

En France, on ne distingue pas entre la formation d’un enseignant du primaire et du préscolaire. C’est ce qui incitait le Ministre Darcos a vitupérer contre ce qui apparait comme une sur-qualification éhontée des enseignants affectés à la toute petite enfance. La controverse a fait rage, prolongeant la distinction entre « crèches » et « écoles » selon le critère de la liberté s’opposant a la contrainte qu’implique toute discipline Mais faut-il sauter de « trop » à rien-du-tout ? Alors que la France doit concilier les us et coutume et les habitus d’un grand nombre de nouveaux arrivant dont la culture d’origine est différente de celle de la majorité des Français , serait-il bien avisé de renoncer à exposer tous ceux qui vont vivre en France à une même influence précoce véhiculant les mêmes valeurs ? Ne faudrait-il pas, au contraire, que cette influence s’exerce davantage et dès le plus jeune âge ?

Pour que cela soit, faut que ceux qui dispensent cette formation sommaire soient nombreux et agissent comme des substituts parentaux. Il faut que leur intervention soit, sinon gratuite, du moins peu coûteuse. On ne peut y affecter que des parents ordinaires et travailleurs de niveau OS. Comment y parvenir ? 

On se souvient que « pour créer un gentleman il faut éduquer son grand-père  ». Au Québec, il est actuellement proposé que 7 modules de formation de 60 heures chacun - introduits au cursus général de niveau secondaire et donc destinés à tous - enseignent à tout venant les rudiments de ce qu’il faut connaître pour prendre soin d’un enfant et le guider et durant sa période préscolaire. Ainsi, parents et gardiens confondus pourront pour la plupart s’en acquitter.

Ne serait-il pas opportun de faire de même en France ? Rapidement, surtout pour éviter les dérapages de l’éducation des enfants qui pourraient surgir parfois, non pas de la malveillance ou de l’entêtement de « fanatiques », mais de la simple IGNORANCE, par de nouveaux arrivants, de ce que la société française souhaiterait que chaque parent transmette à ses enfants pour que celui-ci devienne un bon citoyen ?


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