Commentaire de velosolex
sur Vanessa Springora, Le Consentement


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velosolex velosolex 13 janvier 2020 17:31

@Mélusine ou la Robe de Saphir.
Tant qu’on reste dans l’imaginaire, tout reste permis.
Lewis Caroll n’a pas abusé d’Alice, et Conan Doyle s’est même fait abusé par sa nièce, quoique au second degré. La gamine avait monté une supercherie propre à lui faire croire à l’intervention d’esprit, par le biais d’une photographie truquée.
Très fort de rouler le créateur de conan doyle. Mais on se fait rouler d’autan plus qu’on veut croire à la supercherie
Si le crime rendait génial, il y aurait beaucoup d’artistes sur cette terre. Le propre de l’art n’est pas de repousser les limites du permis, si ce n’est qu’à l’intérieur d’un cadre abstraits. Le reste est manipulation.
.Il y a beaucoup à dire sur les seventies, ses démiurges, ses démons avançant cachés, mais faisant pire que les bourgeois du début du siècle.
L’art, la littérature, le cinéma ont permis à des criminels de sévir en bande organisée, fonctionnant avec des mécanismes sectaires, et des mots clés faisant sens ; Admiration du maitre, fascination et soumission, silence, esprit de corps, mal être étouffé, culpabilisation, retournement de la violence contre soi.... 
Je revois ces années là. Quelques repères me réconfortent sur moi même. J’ai été horrifié depuis toujours des livres de Sade, louangé par nos critiques et écrivains. Je me suis révolté à la vision du clip de Gainsbourg, « lemon incest. » Mais bien peu ont eu le courage de madame Bombardier s’érigeant contre matzneff sur le plateau d’apostrophes, arrachant les masques et dénonçant le monstre. Pour le reste j’ai été comme les autres sans doute aussi naïf en ces années de jeunesse, face à des prédateurs de toutes espèces, ou être « Mao » et renoncer à réfléchir tient de l’exemple parfait.


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