Commentaire de Séraphin Lampion
sur Endettement : Savoir comment les banques nous tiennent endettés


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Clark Kent Séraphin Lampion 28 janvier 2020 16:09

L’augmentation des profits réalisés ces vingt cinq dernières années est due à la conjonction entre la limitation du volume des salaires distribués et, à l’opposé, de la mise à disposition de quantités faramineuses de capitaux privés qui n’ont de cesse de générer de superprofits et de croître indéfiniment. Or, écouler cette production ou réaliser ces profits signifie aussi vendre des produits à des clients qui sont aussi des salariés pour la plupart.

Pour alimenter cette machine  économique, le recours massif au crédit à la consommation est devenu indispensable. Il est considéré comme le carburant de la croissance.

Comme le mensuel Que choisir ? n°469 d’avril 2009 l’avait constaté, ces crédits sont accordés très facilement et l’information sur les modalités et sur le fonctionnement de ces prêts est succincte.

Le coût réel varie de 15% à plus de 20%, des taux, proches de ceux de l’usure. Les mensualités ne servent pour l’essentiel qu’à payer les intérêts. Les organismes prêteurs se constituent ainsi de des rentes permanentes sur le dos des ménages les plus fragiles financièrement et contribuent à leur surendettement, le summum ayant été atteint pas les « sub-primes ».

Ce n’est pas de l’ »ordre » ou de la « responsabilisation » qu’il faudrait mettre dans le crédit à la consommation, mais le supprimer purement et simplement. Les agents économiques seraient alors obligés de constater que le vrai moteur de l’économie, c’est la juste rémunération du travail. Celle-ci passe par une plus juste redistribution des profits, soit vers le consommateur par une baisse des prix, soit par une augmentation des salaires.

Mais ce n’est pas demain la veille, quand les patron du pays est un banquier et que le même système fonctionne au niveau des états et de leurs endettements.


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