Bonjour,

Affirmer qu’aujourd’hui existe une alternative à gauche peut étonner, voire faire sourire vu l’état de déliquescence des divers partis habituellement classés à gauche ou à l’extrême-gauche.

Expliquer, comme l’auteur, l’effondrement de « la gauche » à un manque de sa part d’alternative au libéralisme est un peu court. C’est oublier que « la gauche » (concept flou à préciser) a été suffisamment longtemps au pouvoir ces dernières décennies pour que chacun puisse se rendre compte de son impuissance, ou pire, de son ralliement assumé au libéralisme.

Quant à la segmentation de la société entre 99% « autres » (concept sans vigueur) et 1% de « riches », oui bien sûr l’oligarchie existe, mais pas si unie que ça, car les intérêts sont multiples et parfois contradictoires et la concurrence féroce en son sein.

Résumer les oppositions à ces 2 catégories, c’est gommer d’autres contradictions, voire d’autres fractures toutes aussi structurantes (ou déstructurantes) du paysage social.

par exemple : mégapoles / ruralité, centres / périphéries, secteurs économiques protégés / secteurs subissant la mondialisation, salariés qualifiés / salariés sans qualifications, français de souche, immigrés anciens/ nouveaux arrivants etc.

Je ne crois pas du tout qu’un projet de société né dans la tête d’une ou de quelques personnes, quelles que soient leurs capacités et leur bonne volonté puisse représenter une alternative clés en mains.

Et même si… Quid de la prise de pouvoir pour la mettre en œuvre ?