Commentaire de Loatse
sur Ce matin je viens d'apprendre un nouveau mot : Midazolam


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Loatse Loatse 11 février 2020 09:31

Je sais que l’on veut faire au mieux, que par humanité, on se soucie de plus en plus d’éviter toute souffrance, toute angoisse, notamment celle liée à la fin de vie... Je n’y suis pas opposée bien que croyante, car je crois également que nous disposons tous du libre arbitre.

Toutefois, et par expérience (une opération) l’inconvénient des benzos, c’est la modification de la conscience, la zombification assurée... on n’est plus soi. C’est la paix chimique, mais au détriment de l’intégrité psychique de la personne, de sa lucidité.

En fait, j’ai ce sentiment que la personne est aujourd’hui traitée comme uniquement un corps, car quid des tourments de l’âme, la grande absente des débats sur la fin de vie ? si l’on fait en sorte de rechercher à soulager au mieux la souffrance physique et c’est tant mieux, la mort en elle même (le passage, la grande et utlime épreuve de la vie), tend à devenir une pathologie et être traitée comme telle.

Enfin, je terminerai par ceci : la mort n’est ce pas le travail de toute une vie que de s’y préparer ? Ne serait ce qu’en recherchant à atteindre cette paix intérieure qui permet de surmonter bien des épreuves... également de comprendre ce qui fait le lit de bien des maladies (la difficulté à pardonner, la jalousie, la colère, le jugement d’autrui, en s’épargnant par confort d’examiner ses propres erreurs, ses manquements.)

Cela fait peur, bien sûr la fin de vie quand on y pense... rien que le mot fait peur ou du moins génère une appréhension car il y a une part d’inconnu. Pour certains c’est aurai je la force intérieure nécessaire pour vivre ce moment, pour d’autres c’est la peur de ne plus exister, pour d’autres la peur de souffrir physiquement, parfois les 3

mais curieusement aujourd’hui, c’est la vie qui fait de plus en plus peur à constater le nombre d’humains dont certains ont tout pour être heureux et qui sont malgré tout dépressifs, anxieux, généralisant la surconsommation de psychotropes dans nos sociétés...

 deux solutions sont alors proposées : les psychotropes et la psychothérapie (dis moi qui t’a fait du mal ?)

J’ai essayé les deux et comment dire, cela ne s’est plus avéré nécessaire le jour ou j’ai décidé de me responsabiliser, de travailler à pardonner à ceux que je considérais comme des ennemis mais sans qui en fait, je n’aurais pu avancer, me dépasser et ne plus céder aux sirènes du découragement, bien que cela ne soit pas évident dans un monde pessimiste.

Comment dire : partir la conscience chargée comme une mule, l’esprit embrumée par les benzos, c’est quelque chose que j’aimerais éviter.


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