Commentaire de JL
sur Le président Macron nous a dit ce que nous devions faire


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Francis, agnotologue JL 13 février 2020 09:45

av88 ci-dessus écrit : ’’Le problème est que nous avons délégués ces politiques ( sociales, monétaires, agricoles, militaires ...) à l’Union Européenne, l’Euro, l’Otan.’’
 
Je ne crois pas que nous ayons délégué quoi que ce soit. En revanche, nous avons sous-traité la décision apparente de ces politiques.
 
Ce que je crois :

En vue d’obtenir des budgets — « I want my money back » — , un pays membre propose telles et telles réformes, qui sont acceptées par l’UE.
 
 Ces projets de réformes sont inscrits dans les GOPE, et le pays membre se voit accorder les crédits : Le deal étant que si ces réformes ne sont pas réalisées dans les temps impartis le pays membre se verra imposer des amendes correspondant aux crédits perçus, sinon davantage
 
Tous ceux d’entre nous qui avons travaillé dans une entreprise conséquente connaissent ce mode de management qu’on appelle les « entretiens de progrès » : on fait avec son « n+1 » le bilan de son action passée (les objectifs qu’on s’était fixés), on reçoit éloges ou blâmes c’est selon ; enfin, on doit s’engager à tenir des objectifs que l’on se fixe soi-même pour la période à venir : On est et sera promu ou déclassé en fonction des résultats obtenus.
 
L’UE fonctionne comme un empire industriel qui impose une gouvernance dans les nations européennes lesquelles sont par le fait, gérées comme des entreprises.
 

C’est cela, le néolibéralisme : l’extension du domaine du crony capitalism.
 
 
 « Le capitalisme contemporain est devenu par la force de la logique de l’accumulation, un « capitalisme de connivence ». Le terme anglais « crony capitalism » ne peut plus être réservé aux seules formes « sous-développées et corrompues » de l’Asie du Sud est et de l’Amérique latine que les « vrais économistes » (c’est à dire les croyants sincères et convaincus des vertus du libéralisme) fustigeaient hier. Il s’applique désormais aussi bien au capitalisme contemporain des États-Unis et de l’Europe. Dans son comportement courant, cette classe dirigeante se rapproche alors de ce qu’on connaît de celui des « mafias », quand bien même le terme paraîtrait insultant et extrême. » Par Samir Amin, économiste et président du World Forum for Alternatives

 

Ps. Nous avons donc la possibilité d’infléchir la politique de notre pays, en votant pour des qui ne sont pas disposés à laisser ce capitalisme nous détruire.


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