Contrairement à HELIOS, je pense que libéral et libertaire étaient couplés à cette époque. Après, que des ‘’ vrais’’ libertaires aient foncé dans la mêlée avec bonne foi, oui, bien sûr. On était dans une société avec un fonctionnement qui datait encore, dans certains domaines, de l’avant-guerre, au prix d’arrangements souvent hypocrites, (surtout dans les mœurs). Ça ne pouvait pas durer éternellement.

La méfiance des leaders de gauche (politiques et syndicats) vis à vis de Cohn-Bendit, je l’avait vue, à l’époque, comme une réaction à un ‘’concurrent’’ inattendu, incontrôlable à priori, mais aussi peut-être téléguidé par ceux qui ne voulaient plus d’un De Gaulle hostile aux Américains et à leurs projets. Peut-être ces leaders avaient-ils des infos que nous n’avions pas ?

En tous cas, les slogans de cette époque m’avaient rendu plutôt dubitatif :
- Il est interdit d’interdire - Oui et on fait comment alors ?
- CRS = SS - bande de rigolos, la rime est facile mais vous n’avez aucune idée de ce qu’ils étaient…
- Jouissons sans entraves - la revendication type du psychopathe ! Etc…

Bref, comme pas mal d’autres, j’avais vu passer le libertaire sans faire attention au libéral collé derrière. Aujourd’hui, les résultats en sont bien visibles, hélas.