Commentaire de Christophe Claudel
sur Ich bin ein Afrikaner !


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Christophe Claudel Christophe Claudel 11 juin 2020 13:21

Rappelons aux obsédés du gêne que le propos de cet article n’est pas d’établir un traçage philogénétique de l’espèce homo sapiens pour démontrer que nous serions tous à l’origine noirs. D’ailleurs l’article s’intitule « Ich bin ein Afrikaner » et non « ich bin ein Schwazer ».
Cette obsession proprement raciale sinon raciste à propos de la couleur de peau démontre la persistance des préjugés racistes dans les discours et les esprits.
La démonstration de cet article concerne évidemment le registre du symbolique, et non une dissection quant à la couleur de peau. Elle vise à rappeler que l’humanité est née en Afrique, continent d’où étaient originaires les esclaves noirs dont les Afro-Américains de 2020 sont les descendants. Et que la couleur de peau qui sert de motif aux projections racistes des uns ou aux phobies coupables des autres n’est qu’un élément signifiant qui rappelle cette origine.
Vouloir la nier pour affirmer que « tous les hommes sont égaux » part peut-être d’une bonne intention mais est stupide et contre-productif. Puisque ce sont ces différences qui nous font être humains dans toute notre diversité, avec toute l’épaisseur de l’Histoire qui contribue à façonner nos identités.
Il ne s’agit donc pas de faire une fixette sur la couleur de peau, ni d’ergoter pour savoir si le premier homme né en Afrique était noir noir, café au lait ou juste basané. Mais d’admettre, et c’est fort heureux, que l’humanité est Une mais que l’humain est pluriel. Et que les caractères culturels importent sans doute plus dans la construction de l’identité individuelle que les caractères génétiques visibles hérités de nos lointains aïeux. 


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