Commentaire de Étirév
sur Le langage du cœur, de l'amour...


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Étirév 27 juillet 2020 12:00

Le petit et le grand « Djihad »
Dans son article « Lumière sur Lumière ou le vrai Jihad », Dominique Blumenstihl Roth nous parle du soufi Rûzbehân, et dit ceci :
« Rûzbehân rédigea son livre afin d’apporter aux amants et Fidèles d’amour la joie de l’intimité des fleurs du Paradis. C’est bien dire les critères en action dans cette expérience mystique. Il expose les étapes par lesquelles l’amoureux transite, depuis l’éclosion du sentiment jusqu’à l’extase. En route, de multiples épreuves écartent les prétendants incapables d’atteindre le degré d’élévation suivant. Seuls les Amis de Dieu gravissent les échelons menant au Tawhîd, station souveraine résultant de l’Union avec l’Aimé. Pour lui, l’amour est le lieu de l’anéantissement mystique. Il ne peut être jeté en pâture à la médiocrité d’âme. Rien à voir avec le sentiment du vulgaire chez qui ne prévaut que l’entrée en mouvement des passions sensuelles. Pour atteindre cette station, le disciple est appelé à livrer, au quotidien, le Djihad, lutte sans complaisance contre ses propres penchants maléfiques. Guerre sainte permettant à l’homme de devenir un Héros du Cœur, elle n’a de sens que si elle est lutte contre soi-même et si elle est livrée avec résolution et objectivité. Le Djihad, est-il à la portée de tous ? Est-il moderne ? Il devrait l’être encore et plus que jamais, car ce mot définit le comportement qui favorise la compréhension et libère l’être de la condition du servage. »
Précisons que dans la conception islamique de la « guerre sainte » (jihad) nous trouvons l’application sociale et extérieure qui n’est que secondaire, et qui constitue la « petite guerre sainte » (jihad seghir), tandis que la « grande guerre sainte » (jihad kebir) est d’ordre purement intérieur et spirituel.


Voir ce commentaire dans son contexte