Commentaire de Luigi Cavaliere
sur Les Sciences humaines contre l'amour


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Nicolas Cavaliere Luigi Cavaliere 16 septembre 2020 15:15

@Séraphin Lampion

La science est forcément extérieure à son objet. Les fins d’une science intérieure à son objet, si elle est possible (même les religions du Livre ont des fondements dans le réel), ne sont pas connaissables.

La science et la technique ne doivent pas être confondues dans le langage, mais sans l’une l’autre n’existe pas. J’ai une très bonne vue mais je n’ai jamais pu observer des microbes à l’œil nu. L’œil nu observe l’agrandissement d’une réalité qui ne lui est pas accessible au premier abord, et la connaissance qu’il en retire est forcément grossie elle aussi. Il y a d’ailleurs plus compréhension que connaissance la plupart du temps, et il est très chanceux que les essais que nous mettons en place pour trouver des remèdes à nos maux à partir de nos observations fonctionnent la plupart du temps.

Il serait en effet dommage de se passer de tant d’œuvres d’anthropologie, car leur grand mérite est d’essayer de trouver de l’éternel. Mais je crois qu’on peut mettre beaucoup de la sociologie à la poubelle. Le problème des sociologues c’est qu’ils cherchent rarement à s’inscrire au-delà de leur temps. Et c’est également ce que je critique dans la psychologie « à remèdes ». M’enfin, tout ça sera vite du passé, les neurosciences c’est l’avenir. Le but ultime, c’est juste de faire de chaque cervelle un simple objet d’étude...


Voir ce commentaire dans son contexte