Commentaire de Pascal L
sur Selon la Bible, l' Éternel a donné le Pays de Canaan aux Hébreux, puis l'a restitué aux 'Arabes'. Ceci bien des siècles avant Jésus-Christ


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Pascal L 25 mai 2021 16:26

@JPCiron
Le monde de Jésus est le mien et je peux témoigner de la manière avec laquelle Jésus intervient dans notre monde. Je vous rassure, il n’empiètera pas dans votre monde si vous n’en n’avez rien à faire. Il faut le vouloir et que cette volonté aille dans le sens du salut qu’il veut nous donner pour qu’il intervienne. 

Pour nous l’Ancien Testament, c’est la recherche de Dieu faite par les Hébreux. Recherche assez chaotique faite de l’agglomération des intuitions successives. Cela peut paraître différent du christianisme, mais le christianisme en est l’aboutissement partiel. Partiel parce qu’il nous reste encore beaucoup de choses à découvrir. Nous ne possédons pas la vérité mais savons dans quelle direction chercher ; il existe une cohérence globale entre ce que nous découvrons et ce que nous savons déjà.

L’idée du salut est déjà contenue dans la notion de terre promise. Ce n’est pas Dieu qui a été obscur, mais les Hébreux ont mis beaucoup de temps à la comprendre et sans doute les conditions de l’âge du bronze tardif n’ont pas aidé.

Le pentateuque était déjà figé au 2ème siècle avant notre ère puisque traduite en Grec dans la Septante qui est encore connue aujourd’hui. Mais c’est à cause de l’utilisation de la septante par les chrétiens que les Hébreux ont voulu un retour à l’Hébreu, langue déjà morte au premier siècle. Je ne suis pas sûr que ce retour ne s’est pas fait sans hésitations et erreurs, car il me semble que lorsque nous traduisons ce texte en Hébreu, il y a encore des incohérences liées à une mauvaise interprétation de l’Hébreu...

Mais vous avez raison, le texte que les Juifs utilisent est différent, notamment sur les points que vous soulignez, de la Septante et montre que le processus d’édition n’était pas terminé au deuxième siècle avant notre ère. La Bible des juifs efface également des textes d’Isaïe, tout ce qui pourrait trop laisser penser à Jésus... Ce n’est pas la Bible qui doit être vivante, c’est Dieu. Dans le christianisme, nous pensons qu’éditer les textes anciens est un travail de faussaire. Déjà que la traduction n’est pas exempte de travers, se couper des textes originaux est la plus sûre méthode de se tromper. Si les chrétiens ont parfois regardé la science de travers, ils ont compris depuis plus d’un siècle qu’il y avait plus à gagner qu’à perdre à écouter ce que la science peut nous dire. Les travaux d’Israël Finkelstein et Neil-Asher Silberman m’ont éclairé lorsqu’il s’est agit de comprendre comment Dieu pouvait intervenir dans notre monde aujourd’hui. Les auteurs de la Bible ont été confrontés aux même difficultés que les témoins contemporains mais leur réponse a été dépendante de leur culture et c’est cohérent avec ce que nous vivons. J’ai été baigné dans mon enfance de tout un tas d’histoires merveilleuses qui n’avaient de sens qu’à l’âge du bronze tardif et c’est à cause de cela que j’ai quitté la foi dans ma jeunesse. Je l’ai retrouvée avec la musique de .S. Bach qui est un traducteur génial de la Bible en enlevant ou sublimant les paroles. Quand Dieu nous parle, il nous prend au cœur et son langage est bien plus proche de celui de J.S. Bach que de ce que le rédacteur ancien a mis sur le papier.


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