@Yann Esteveny
La réponse n’est pas si évidente puisque j’ai rédigé cet article et pris une position contraire à la vôtre. Toutefois, mon sujet n’était pas de faire un parallèle entre le régime de Vichy et la Vème République (la naissance de ces régimes etc...) mais de comparer le process mental qui sous-tend l’acceptation, même dans la passivité, de lois, de règles qui violent les droits fondamentaux. On interdit à une catégorie de la population d’aller en certains lieux, c’est pas grave. Aujourd’hui on nous dit vous avez le choix donc vous n’êtes pas placés dans la situation des juifs, des tziganes ou des homosexuels sous Vichy. Le raisonnement est spécieux car au motif que l’on aurait un choix, même un choix forcé, non éclairé, même un choix au risque de perdre sa vie, alors ce n’est pas grave et aujourd’hui ce n’est pas une dictature. Avec ce raisonnement, on ouvre un boulevard aux premiers pas des régimes autoritaires qui pourront aller de plus en plus loin au fur et à mesure que les Français s’habitueront aux lois d’exception et aux discriminations.