Commentaire de JP94
sur Retour de flammes nipponnes


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JP94 13 août 2021 14:23

@lunatique
Quelle belle analyse ! une analyse critique de l’analyse.

Les sportifs eux-mêmes avaient rétorqué à Blanquer en ajoutant que parmi les parents pauvres de l’EN on comptait aussi la musique, etc ...et finalement le reste aussi, avec les nouveaux programmes.
Ce qu’ils ont mis en avant est le sport par les associations 1901, ce qui peut surprendre, vu qu’on aurait pu s’attendre à une promotion de l’INSEP.
L’idée de confier le sport scolaire à des animateurs est une sacrée réduction d’ambition ! 

Les profs d’EPS sont avant tout des profs, des pédagogues de formation universitaire qui ont d’ailleurs un état d’esprit plus proche de celui promu par l’Olympisme dans ses principes fondateurs : amateurisme, et à la source, éducation par le sport et non pas sport pour le sport, ni performance à tout prix. Un peu comme science sans conscience, on est en droit de critique le sport sans conscience, qui est pour moi celui développé depuis Samaranch, ex ministre de Franco, par le CIO.

J’ai connu la transition entre les chargés de sport : on avait une militaire ! et les profs « profs » : l’approche était complètement différente, avec une réflexion pédagogique, motivante, et au besoin, on avait les compétitions scolaires UNSS, pour les volontaires. La finalité de l’EPS n’est pas d’envoyer aux JO, et pas la performance en soi, même si courir le plus vite, sauter le plus haut, voire ( mais plus me concernant) se montrer plus fort ( au lancer ?) nager plus vite, se dépasser devant les camarades est un grand épanouissement, même sans compétition ! et les matchs de hand où l’on fait des combinaisons avec les copains...le prof prodigue aussi des conseils techniques même si ce n’est pas l’essentiel du cours, et puis peut orienter vers la compét...
Mais tout ceci est vrai pour toutes les matières : mens sana in corpore sano.

A mon avis, le problème est l’image sociale du sport-fric promue par les médias et cette société : les garçons qui « rêvent » de devenir riches et footballeurs...on est loin de ces champions étudiants en sciences éducatives et sportives, rédigeant des thèses, qu’on avait aux JO dans les années 60 à 70...ça dérangeait certains intérêts et surtout la représentation socio-politique.

Et à ces JO, que de choses lamentables du fait même des organisateurs, plus encore que des sportifs : la Russie privée de drapeau et d’hymne ; humiliation dictée par les USA, triche arbitrale en boxe et en GRS, peut-être en lutte et aussi en tir... dopage britannique ( dénoncé par les cyclistes français à Londres) dopage médicalisé ... même Simone Biles avec son Rinalin en a pâti : mais le CIO est formel : ce médoc prescrit aux enfants agités ne booste pas les performances ...


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