Commentaire de PascalDemoriane
sur L'avènement du christianisme ou le renversement de l'axe du temps


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PascalDemoriane 9 septembre 2021 11:04

Thème passionnant, merci, mais franchement « considérer la véritable essence du christianisme » en quelques paragraphes semble vouloir trop embrasser pour mal étreindre ! L’humilité n’est-elle pas une vertu sinon chrétienne, du moins transversale... note de lecture :
1. Comme souvent je ne vois pas d’échos explicite du titre prometteur dans le texte
pourquoi « renversement de l’axe du temps ? » Quel temps, quel axe ?
On parle parfois du temps cyclique de la Tradition, des communautés archaïques puis dites païennes par opposition au temps linéaire du techno-social politique, des empires, ces empires dont le christianisme habitera et héritera des formes. Temporalités « tuilées, en chevauchement » qui ont à voir avec la métrique des échanges économiques (monnaie) et des rapports de production. Bon.
Mais c’est pas traité dans l’article qui promet trop.

2. Ni non plus la question complexe du Père, incarné ou transcendé, de l’évolution de la médiation du pôle féminin dans cette histoire, et finalement ni de la lente évolution résultante vers la personnalisation spécifiquement chrétienne de l’être humain, par opposition à sa personnification antérieure. Donc de ce primo subjectivisme assumé, cadeau peut-être empoisonné qui confère au chrétien, outre la dignité de son être singulier (révolution anti-esclavagiste), la lourde charge du libre arbitre, oui, du choix du salut individuel, antérieurement collectif, dont bien plus tard le progressisme du capital mercantile fera l’individualisme progressiste (essence chrétienne de la gauche !) du « parce que je le vaux bien »... ou le marxisme fera à l’inverse la conscience salutaire de classe.

Jesus l’insurrectionnel aura oui, en tout cas, peut-être bien réagencée à 180° avant Marx la conscience de soi des humains de l’ère nouvelle en renvoyant le sujet autonomisé à lui-même au risque d’introduire le ver égotique dans le fruit de la conscience communautaire...

J’aime bien le dire comme çà car nous en sommes toujours là, pas sortis des ronces et pas si déchristianisés qu’on le croit. On attend donc la suite.


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