Commentaire de Renaud Bouchard
sur Parlementaires absents, où étiez-vous ? Parlementaires félons, qu'avez-vous voté ? Vous ne servez plus à rien. Démissionnez !


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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 25 octobre 2021 14:40

Aux Lecteurs.

Nul doute que le titre comme le texte de cet article ont été lus.

Nul doute encore que ce modeste document a été diffusé et a probablement - je devrais dire certainement été lu par au moins l’une de ses destinataires, l’un de ces députés présents ou non dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, l’un de ces parlementaires qui auront soit voté, soit décidé de s’abstenir de le faire en usant du prétexte bien commode et confortable de l’absence.

Un parlementaire absent peut tout à fait s’expliquer par quelque chose de plausible, surtout si cette absence est motivée par un déplacement, un ennui de santé ou, dirons-nous, une raison particulièrement motivée.

Plusieurs parlementaires absents suscitent déjà un autre type d’interrogation, sauf à considérer leur absence motivée par, disons, une raison que nous considèrerons encore par politesse et désir d’en savoir plus, comme discutable avant que d’être recevable.

Mais sait-on jamais ?

L’absence de plusieurs centaines de parlementaires absents ôte en revanche toute crédibilité à l’idée-même de simple coïncidence et accréditerait plutôt l’idée à débattre d’une concertation et/ou, pourquoi pas ? d’une lâcheté commune dont là encore l’explication se fait attendre.

Mais nous ne leurrons pas puisqu’il est plus que probable que cette explication ne sera pas donnéeà moins d’un sursaut d’honnêteté toujours possible de la part de l’un ou l’autre député absent ou défaillant, conscient de l’importance de son manquement et désireux de ne pas s’enfermer plus longtemps dans un silence et un déni que chaque heure, chaque jour, chaque semaine qui passeront transformeront en une faute cardinale.

La réalité est fort simple, qui se résume à une triple perte de confiance, de légitimité et de raison valable pour continuer d’exercer un mandat électoral représentatif dont il faudra bien prochainement penser à rendre compte devant la nation, cet ensemble de compatriotes et de concitoyens qui pourraient bien se dire que leurs intérêts ont d’une manière certaine été traités avec désinvolture et incurie au point de se voir enfermés pour de longs mois encore dans un « état d’urgence » aux dispositions soumises à des objectifs et intérêts politiques partisans, fort éloignés de l’intérêt général.

L’idée-même que ce comportement puisse être encore suivi - pourquoi pas ? de mesures destinées à escamoter l’élection présidentielle à venir ou à en compliquer le déroulement par le biais d’un « vote-confiné », à distance, est là encore tout à fait plausible.

Pareil comportement, surtout s’il venait à être confirmé par l’inertie des « représentants de la nation » pourrait les exposer à une reddition de comptes difficile.

D’où la nécessité d’adopter une attitude plus que prudente et sage en prenant désormais la seule décision qui vaille : abandonner et remettre sans plus attendre leurs mandats dont tout montre, pour certains, que son exercice ne les intéresse pas et/ou pour d’autres, qu’ils en mésusent en agissant sciemment contre les intérêts de leurs concitoyens.

Renaud Bouchard


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