Commentaire de njama
sur La pédocriminalité explose (encore et toujours) en France en 2021 : +40% en un an !


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njama njama 4 février 2022 18:43

Pédagogues et pédophiles
par Bernard Giossi
Résumé : Les conséquences des comportements pédophiles des adultes envers les enfants ne furent reconnues que très progressivement. En effet, la mise en lumière de leurs origines aurait mis trop directement en cause les rapports des parents à leurs enfants et l’éducation à laquelle ils les soumettaient.
(...) La partie émergée de l’iceberg
À la fin du XIXe siècle apparaît le mot savant pédophile qui définit « une personne ressentant une attirance sexuelle pour les enfants ». Ces personnes auraient pu s’en tenir à nommer, du bout des lèvres, leur trouble fascination puisqu’elles en cachaient la pratique depuis si longtemps. Pourtant, en 1968, probablement du fait des bouleversements sociaux et de la volonté de changement que l’on sait, ce qu’admettait ressentir ou fantasmer un homme fut défini comme « pouvant entraîner abus sexuels, exploitation pornographique et même violences et assassinat sur la personne d’enfants ». Ce ne sera qu’en 1990 que l’attirance sexuelle pour les enfants prendra « des valeurs très négatives ». Il aura donc fallu, dans ce cas précis, près d’un siècle pour que l’utilisation des enfants comme objets sexuels, sa nocivité et ses conséquences commencent à être mises à jour. C’est dire les enjeux familiaux et sociétaux qui sont liés aux perversions de la sexualité humaine.

Il m’est évident que l’introduction de ce nouveau mot et sa définition répondait à une volonté précise de dissimuler des comportements pédérastiques déjà omniprésents dans l’aristocratie puis dans la bourgeoisie, de tenter de couper les pistes qui auraient permis de mettre en lumière les conséquences de la pratique du Pouvoir et de se dissocier des extrêmes de ces acteurs pour en faire des boucs émissaires. Il s’agissait notamment de cacher les conséquences de l’éducation de classe imposée aux enfants et le fait que celle-ci est une des cause de comportements destructeurs. Les représentants du Pouvoir focalisent l’attention du peuple sur certains crimes qui aujourd’hui ne sont plus acceptés. Ce qu’on nomme pédophilie est donc, à mon sens, la partie émergée, et très parcimonieusement éclairée par la Justice, de l’iceberg-pédérastie. La pédophilie est un cas extrême de pédérastie puisqu’elle définit une prise de pouvoir sur des bébés, des enfants très jeunes et qu’il n’est plus envisageable aujourd’hui (quoi que certains essaient encore) de croire à leur consentement.
(...)
Le sens même du mot pédophilie induit que l’enfant agit une séduction et est en partie responsable dans cette problématique. Ce n’est pas l’enfant qui fait le pédophile, c’est l’histoire de l’adulte pédophile qui lui fait impliquer de force l’enfant dans sa dynamique de rejouement et d’évitement de sa souffrance. Ce qu’un enfant a vécu fera de lui un agresseur d’enfant et l’histoire d’un autre enfant fera de lui le parent d’un enfant agressé. C’est toujours dans le passé douloureux des êtres, de leur famille et de leur lignée que peuvent être mises à jour les réponses justes à nos questions.
© B. Giossi – 04.2003 / www.regardconscient.net


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