Commentaire de charly10
sur Le déclin de la démographie russe : l'obsession de Poutine ?
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@adeline
Ce qui est écrit est valable dans les deux sens. Comme ce qui est écrit par ceux qui prédisent une augmentation perpétuelle de la population. Ce ne sont que des projections qui seront ou ne seront pas vérifiées.
Emmanuel Todd anthropologue historien avait cette analyse en 2004 je cite
"si l’on se penche sur les principaux paramètres
démographiques, c’est-à-dire l’alphabétisation de masse et le taux de natalité,
on se rend compte, par exemple, que la notion de terrorisme est un mythe qui
n’est utile qu’à l’Amérique, dans la mesure où celle-ci a besoin d’un Ancien
Monde enflammé pour se donner l’illusion d’être le centre du monde.
De plus, lorsque les hommes et les femmes savent lire et écrire, ils
commenceront à contrôler leur fécondité. En 1980, l’indice mondial de fécondité
(IMF) était de 3,7 par femme. En 2001, il était de 2,8. À ce rythme, la
population mondiale sera stationnaire vers 2050. Todd dresse un tableau de la
fécondité des principaux pays dans le monde. Fait surprenant, on voit que le
monde musulman, en tant qu’entité démographique, n’existe pas. Car la
dispersion des taux dans plusieurs pays arabes est maximale allant de 2 enfants
à 7,5. Il n’y a donc pas de correspondance avec l’Islam. Un autre aspect
remarquable de la révolution culturelle réside dans le fait qu’elle
s’accompagne la plupart du temps d’une explosion de violence idéologique que
Todd appelle « crise de transition ». Ce phénomène n’est pas le fait du seul
tiers monde. Il s’est manifesté en Europe : l’Angleterre décapite son roi en
1649, la France en 1789, la Russie en 1917. Au nom de Dieu, on s’est entretué
en Angleterre au XVII è s. « Le Djihad au nom d’Allah des années récentes n’est
pas, dans toutes ses dimensions, d’une nature différente. (…) La violence, la
frénésie religieuse ne sont que temporaires. » p. 46
On peut donc admettre la séquence suivante : alphabétisation-révolution-baisse de natalité. Elle constitue un aspect
important d’une conception de l’Histoire.