Commentaire de Legestr glaz
sur L'homme, ce prédateur qui dévore ses “cousins éloignés” !


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Legestr glaz Legestr glaz 8 août 2022 09:28

@Francis, agnotologue

Les omega3 végétaux ont un taux de « conversion » en DHA absolument ridicule. Il est, très légèrement plus élevé, chez les femmes enceintes pour des raisons que la biologie explique très bien. C’est du DHA que l’être humain a besoin et non de l’EPA. Ce dernier n’est qu’un « intermédiaire » qui devrait être transformé mais qui ne l’est vraiment pas assez.

... « Une alimentation comprenant 2 à 3 portions de poissons gras par semaine, ce qui correspond à l’apport de 1,25 g EPA (20:5n-3) + DHA (22:6n-3) par jour, a été officiellement recommandée sur la base des données épidémiologiques découvertes montrant un rôle bénéfique de ces AGPI à longue chaîne n-3 dans la prévention des maladies cardiovasculaires et inflammatoires. L’acide gras parent ALA (18:3n-3), présent dans les huiles végétales telles que l’huile de lin ou l’huile de colza, est utilisé par l’organisme humain en partie comme source d’énergie, en partie comme précurseur des métabolites, mais le degré de conversion semble peu fiable et limité. Plus précisément, la plupart des études chez l’homme ont montré qu’alors qu’il se produit une certaine conversion, bien que restreinte, de fortes doses d’ALA en EPA, la conversion en DHA est sévèrement restreinte. L’utilisation d’ALA marqué avec des radio-isotopes a suggéré qu’avec un régime de base riche en graisses saturées, la conversion en métabolites à longue chaîne est d’environ 6 % pour l’EPA et de 3,8 % pour le DHA. Avec une alimentation riche en AGPI n-6, la conversion est réduite de 40 à 50 %. Il est donc raisonnable d’observer un rapport AGPI n-6/n-3 n’excédant pas 4-6. Une conversion restreinte en DHA peut être critique, car il est de plus en plus évident que ce métabolite à longue chaîne a une fonction autonome, par ex. dans le cerveau, la rétine et les spermatozoïdes où c’est l’acide gras le plus important. Chez les nouveau-nés, la carence est associée à une déficience visuelle, à des anomalies de l’électrorétinogramme et à un retard du développement cognitif. Chez l’adulte, le rôle potentiel du DHA dans la fonction neurologique doit encore être étudié en profondeur. En ce qui concerne les facteurs de risque cardiovasculaire, il a été démontré que le DHA réduit les concentrations de triglycérides. Ces résultats indiquent que l’attention future devra se concentrer sur la fourniture adéquate de DHA qui ne peut être obtenue de manière fiable qu’avec la fourniture du métabolite à longue chaîne préformé. ».
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9637947/

Mais, malgré tout ce qui est dit, si le DHA est bien nécessaire à l’organisme, de faible quantité sont suffisantes à l’Homme. La consommation, une à deux fois par semaine de « poisons bleus » (sardines, maquereaux, anchois, harengs et même d’encornets, puisque c’est un céphalopode pélagique), est suffisante pour fournir aux cellules les quantités de DHA dont elles ont besoin. Parce qu’il existe un véritable danger à avoir trop de DHA dans les membranes cellulaires. Parce que ces acide gras polyinsaturés seront victimes de l’oxydation, laquelle est présente d’une manière élevée chez les personnes présentant de la graisse viscérale abdominale, et elles sont nombreuses par les temps qui courent. Le « remède » est pire que le mal !

Des études montrent que les « centenaires » en bonne santé possèdent peu de DHA dans leurs membranes cellulaires. 

.... « Plus la longévité de l’espèce est longue, plus le nombre total de doubles liaisons d’acides gras est faible, ce qui diminue fortement la sensibilité des membranes cellulaires et mitochondriales à la peroxydation lipidique, un processus fortement destructeur qui, de plus, produit des métabolites mutagènes et toxiques. Cela a été décrit pour la première fois en 1996 chez le rat par rapport aux mitochondries du pigeon et de l’homme ( 126 ), suivi de nombreuses études chez les mammifères et les oiseaux (examinées dans la réf. 121 ), ainsi que d’autres études de confirmation ( 67). Un total de 23 études ( 111) a étendu la première observation séminale à de nombreux mammifères différents, à diverses espèces d’oiseaux et à certains invertébrés, sans trouver une seule exception. » ...

A méditer ! 


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