Commentaire de Max31
sur L'homme qui aimait la terre, la paix, les arbres


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Gaspard des Montagnes Max31 13 août 2022 07:50

Il faut toujours avoir en tête d’où vient Giono : fils d’immigré italien cordonnier et d’une mère picarde lavandière, né dans une petite ville vivant sur son terroir, enfant rêveur chéri par sa mère, nourri d’auteurs grecs et latins car les seuls accessibles (les classiques) à ses modestes finances, parti faire la guerre à 20 ans, embauché au retour dans une petite banque locale comme démarcheur.

C’est lors de ses déplacements de démarchage sur les chemins provençaux

qu’il créait à partir de ses lectures, ses premières ouvres : naissance de l’Odyssée, puis Colline, Regain, etc.. Ses premiers textes sont d’ailleurs rédigés au dos des bulletins d’escompte de sa banque !

Dès 37/38, Il avait compris les limites de l’écrivain « engagé », il souhaitait prendre du recul, mais était contraint par le succès de ses premières œuvres. 

Emprisonné 2 fois : en 40 pour pacifisme, et en 44 pour collaboration, libéré grâce au soutien d’amis discrets et les témoignages nombreux de son aide apportée aux maquis et aux juifs en fuite.

Le Giono d’après-guerre, celui des chroniques italiennes n’aimait donc pas trop évoquer sa période d’avant-guerre, pacifique, panthéiste, celle du retour à la nature et du Contadour, et il avait sur ses textes comme « Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix » un regard pour le moins critique. 


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