De ce qui m’intéresse, je dirais que la Gorsedd, d’héritage tolandien voilà trois siècles, d’héritage autoproclamé scot, n’a pas formulé de réponse assez claire pour que l’on statue. John Toland était spinozien : si le Sans-Nom est la substance infinie, alors c’est le dieu total et rationnel de Spinoza. Mais le Sans-Nom (en tant qu’on ne saurait connaître le nom du dieu proclamé unique, suprême et absolu) pourrait aussi bien relever d’une influence monothéiste. Enfin, il y a la Tradition guenonienne, qui en fait quelque chose d’au moins panenthéiste. C’est compliqué, d’autant plus qu’il y a contradiction relative, à dire qu’on se concentre sur le Sans-Nom, qui suppose une conception (serait-elle métaphysiquement pure) tout en laissant chacun à ses conceptions. C’est avant tout une politique de ménagements entre soi, qui semble-t-il n’a pas évité les scissions (comme, du reste, dans toutes les religiosités ou écoles).