Commentaire de Clark Kent
sur La guerre en Ukraine n'a rien à voir avec l'inflation !


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Clark Kent Clark Kent 2 novembre 2022 09:18

L’équation sur laquelle repose l’économie de marché est insoluble :


- faire toujours plus de gains de productivité en réduisant les coûts de personnel.

- produire toujours plus pour vendre plus et « faire de la croissance ».


Cet énoncé ne tient pas compte du fait que les coûts de personnel que l’on réduit dans le premier terme de l’équation sont aussi les salaires, donc le pouvoir d’achat, dont on a besoin dans le second terme.


C’est l’endettement qui permet de maquer temporairement cette incohérence. Mais vivre à crédit n’a qu’un temps. Un jour ou l’autre, il faut payer l’addition et les intérêts. Le retour à la réalité s’appelle « austérité » ou « rigueur, accompagnés d’un appel à »se serrer les coudes"..


Du coup, le système « libéral » risque de s’étouffer puisque le second terme de son équation est compromis par un reflux de l’endettement et la contraction des salaires. Et le plus abject, c’est que le phénomène s’amplifie mécaniquement pour maintenir et même développer la rémunération du capital.


Dans ces conditions et pour les banquiers qui, actuellement contrôlent aussi bien le pouvoir politique que le pouvoir économique, la guerre est perçue comme une alternative à l’austérité, mais elle présente l’inconvénient de ne fournir la sortie de crise qu’aux survivants. Alors, le spectre du cataclysme est utilisé pour faire accepter aux populations de payer les dettes de ceux qui se présentent comme leurs « créanciers » alors qu’ils sont leurs « débiteurs ».


La condition nécessaire mais pas suffisante pour sortir de ce piège serait de (re)mettre en place une régulation des marchés financiers et des banques par l’état. C’est justement ce que les susnommés rejettent en usant, pour le faire admettre, de toutes les techniques de manipulation qui constituent la « fabrication du consentement ».


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