Commentaire de velosolex
sur « La Conspiration du Caire » : un polar palpitant, au cœur de la mosquée Al-Azhar


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

velosolex velosolex 28 novembre 2022 14:20

@mursili
« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement en Dieu. Tout par lui a été fait, et sans lui n’a été fait rien de ce qui existe. »
C’est un flim aussi qui place de la rhétorique sur la première marche. La scène finale où le jeune homme doit convaincre ce vieux chef religieux aveugle, par sa science du coran, et sa capacité d’éloquence, ressemble à une partie d’échecs savante. 
Ce n’est pas souvent qu’un flim promotionne de telles valeurs, liées à l’étude, et à l’apprentissage de la maitrise. Il faudrait que les jeunes gens le visionnnent. Il nous dit que la puissance est en effet dans le verbe, et la capacité de déméler les sophismes. 
La naration du film, et en particulier ce concours de récitation de textes coraniques, où les récitants se succedent, m’a rappelé un autre chef d’oeuvre. Dans « Wadjda »", un film saoudien, de Haifaa Al Mansourhttps://bit.ly/3F6hPZ8

une fillette se rebelle contre la tradition interdissant aux filles de pratiquer la bicyclette. Elle va s’imposer dans un concours de récitation de textes issus du coran, qui lui permettra d’acheter enfin l’objet de son désir. La distance entre cette élaboration et la satisfaction, c’est l’objet du film. Et là aussi il est construit sur les qualités de la personne, sachant composer à la fois avec le réel, le temps, l’apprentissage, pour parvenir à ses fins, et triompher. 


Voir ce commentaire dans son contexte