Commentaire de caprif
sur Changer les hommes ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

caprif (---.---.51.45) 10 décembre 2005 05:06

Une utopie : changer l’homme pour le progrès, un rêve éculé, je nous en croyais débarrassé.

Les progrès, il y en a, sont par évidence, globalement ambivalents, j’insiste en bien comme en mal. D’ailleurs qui peut dire que ceux qui diraient le bien au niveau d’une société n’aboutiraient pas aux effets pervers, sanction du volontarisme ?

Les hommes de progrès, une addition d’individualités positives sont contrebalancées par une masse réactive d’êtres sans mémoire, sans conscience, sans vision, à l’image de ceux qu’ils élisent dont les parcours évoluent entre opportunisme et démagogie. Ceux-ci feignant de précéder ils suivent devant ils se garderaient bien de réveiller leur troupeau. Observer comme P. Mendes-France l’exceptionnel, confirme la règle.

Les générations à chaque succession ne reprennent, et tant bien que mal, que ce qu’elles veulent bien, refusant un enseignement classique de la vertu, dit passéiste, qu’elle accepteront peut-être par la force de l’expérience et par une chance rare. C’est le propre de la jeunesse, son art de vivre dans un monde si instable, repartir à zero, jeter sa gourme, faire fi des philosophes dévalués n’ayant rien prouvé, revivant une constante : l’intemporelle “Nef des Fous”.

Réveillez-vous de ce songe et que chacun se change soi-même, seul être sur lequel droit, pouvoir, responsabilité veulent dire quelque chose.


Voir ce commentaire dans son contexte