Commentaire de Et hop !
sur Bientôt la commémoration du débarquement allié en Normandie


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Et hop ! Et hop ! 15 mai 12:14

@Seth

En 1945, le débarquement américain n"était pas une libération mais une invasion.

Projet avorté de démembrement de la France

Le président Franklin Delano Roosevelt et son cabinet préparent dès 1940 différents plans pour reconfigurer la politique européenne de l’après-guerre. Il propose à Anthony Eden de créer un nouvel État appelé Wallonia, en retirant à la France l’Alsace-Lorraine, ainsi que tout le Nord de France, pour les donner à la Belgique. Ce plan est finalement abandonné.

C’était avant le projet d’union franco-anglaise proposé par le Royaume Uni, représenté alors par Jean Monet et relayé par De Gaulle, consistant pour le gouvernement français à se réfugier en Angleterre et à fusionner les territoires des deux empires, surtout ceux d’Outre-Mer puisque la métropole aurait été entièrement abandonée aux Allemands.

Projet d’annexion militaire de 1942

Un autre plan, plus ambitieux, d’un gouvernement militaire américain d’annexion de la France est mis en place. Le président considère en effet que la France tient certains points stratégiques en Europe, en Afrique et en Chine, que les Américains doivent récupérer. Comme le rapporte Dwight D. Eisenhower dans Croisades en Europe : « [Roosevelt] se montrait très pessimiste sur le point de savoir si la France retrouverait son prestige d’antan et sa puissance en Europe. En conséquence, il se préoccupait des moyens de s’assurer du contrôle de certains points stratégiques de l’Empire français, que les Français eux-mêmes, pensait-il, ne seraient peut-être plus en mesure de conserver ».

Ainsi, en novembre 1942, Roosevelt fait signer par Mark Wayne Clark les accords Clark-Darlan, qui mettent sous occupation américaine les territoires de l’Empire colonial français. Lorsque Charles de Gaulle envoie à Washington André Philip pour annoncer que la France libre ne pourra tolérer une administration par les États-Unis de territoires français, Roosevelt révèle à Philip le plan d’occupation militaire de la métropole : « Quand nous entrerons en France, nous userons du droit de l’occupant... Les Américains resteront en France jusqu’à ce que des élections libres y soient organisées [...] Je parlerai au peuple français à la radio et il fera ce que je voudrai ». Philip prévient Roosevelt que de Gaulle s’opposera à ce plan.

Le gouvernement militaire allié des territoires occupés (en anglais : Allied Military Government of Occupied Territories, ou AMGOT) avait déjà nommé des gouverneurs, décidé de la confiscation de l’or de la Banque de France et imprimé des billlets de banque en dollars libellés en francs pour remplacer le franc.


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