Commentaire de SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs
sur Claude Malhuret s'en prend à Néron et à son bouffon !
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Délinquants et « ultra-riches »
Comment ils ont fait élire Macron
https://www.off-investigation.fr/delinquants-et-ultra-riches-comment-ils-ont-fait-elire-macron/
Adoubé par des milliardaires des médias comme Bernard Arnault ou Patrick Drahi dès 2013 en raison de sa posture « pro-business », Emmanuel Macron était devenu leur candidat favori pour 2017. Fragilisé par une relation amorcée avec Brigitte alors qu’il n’avait que 14 ans et par des rumeurs d’homosexualité, il va être protégé à compter de 2014 par Vincent Bolloré et deux fortes personnalités au passé sulfureux : Michèle Marchand et Xavier Niel.
Dès 2013, Emmanuel Macron prépare minutieusement son avenir politique. Il ne l’affirme pas encore ouvertement, mais dans sa tête, il vise déjà la présidence de la République « et peut être dès 2017 », précise le journaliste Marc Endeweld. Robert Zarader, un conseiller de l’Élysée mis au courant de ces discrètes réunions, confirme que Macron avait très tôt compris que François Hollande aurait du mal à briguer un second mandat.
Problème : l’ancien premier ministre Alain Juppé est alors en tête des sondages. À 36 ans, le secrétaire général adjoint de l’Élysée est, lui, encore inconnu du grand public. Il sait que, pour gagner une élection, il a besoin de la presse. Pour faire décoller sa carrière politique, Macron va s’efforcer de séduire les milliardaires qui contrôlent les médias : Martin Bouygues, qui règne sur l’empire TF1, Arnaud Lagardère, maître de la presse people avec Paris Match, Le Journal du Dimanche et Europe 1, Bernard Arnault, empereur du luxe et propriétaire des Échos, ou encore Xavier Niel, fondateur de Free et contrôlant Le Monde et L’Obs.
À cette époque, Vincent Bolloré commence discrètement à prendre le contrôle de Vivendi, avec l’objectif d’imposer sa vision et d’éliminer l’esprit frondeur de Canal+. Ces milliardaires, qui ne sont pas issus du monde de la presse mais de l’industrie, du luxe ou des télécoms, ne rachètent pas ces médias pour des raisons économiques, mais pour « exercer une influence », estime Laurent Mauduit, co-fondateur de Mediapart.
Tisser des liens avec les actionnaires des médias
Contrairement à François Hollande, qui entretenait des relations avec les journalistes politiques pour cultiver une certaine proximité avec la presse, Emmanuel Macron adopte une approche différente. Comme le raconte Marc Endeweld, il préfère tisser des liens avec les actionnaires des grands groupes de médias, persuadé que c’est « à ce niveau-là que les décisions sont réellement prises ».
Dès 2013, depuis l’Elysée, Macron se rapproche ainsi d’Arnaud Lagardère, qui détient Paris Match, Le Journal du Dimanche et Europe 1. Il l’aidera à revendre ses actions EADS, ce qui permettra à ce dernier d’empocher une confortable plus-value de 1,8 milliard d’euros. Grâce à l’intervention de Jérôme Cahuzac, alors ministre du Budget, Arnaud Lagardère bénéficiera en outre de la « niche Coppé ». Il ne paiera pas 700 millions d’euros d’impôts sur cette plus-value, mais seulement 70 millions.
« Macron-mania »
À partir de 2015, une véritable « Macron-mania » se met en place. Paris Match lui offre pas moins de cinq couvertures en un an. Le Parisien, tout juste racheté par Bernard Arnault, lui consacre des articles élogieux. La presse économique et politique vante son « dynamisme », sa « jeunesse » et son « indépendance vis-à-vis des partis traditionnels ». Cette stratégie est renforcée par des sondages opportunément diffusés : l’institut Odoxa, créé au moment de sa nomination à Bercy, publie des études favorables à Macron, relayées par des journaux comme Le Parisien.
Pourtant, d’autres instituts plus sérieux montrent qu’en cette année 2015, la moitié des Français ignorent encore qui il est. « Cela montre que le sondage d’Odoxa était bidon, soyons clair », lâche Eric Stemmelen, auteur d’un livre enquête sur Emmanuel Macron, non sans rappeler que cet institut était alors partiellement contrôlé par Bernard Arnault.
Faire taire la rumeur
A l’été 2015, alors qu’Emmanuel Macron envisage de se présenter à la présidentielle, un obstacle inattendu surgit : des rumeurs insistantes circulent sur une supposée liaison homosexuelle entre lui et l’un des policiers du service de la protection (SDLP) chargé de sa sécurité.
Dans l’entourage du premier ministre Manuel Valls, alors rival politique de Macron, on se frotte les mains. Certains auraient été jusqu’à lâcher que les Français ne sont « pas prêts à élire un président homosexuel. » Début 2016, dans Le Point, Nicolas Sarkozy y va à son tour de sa petite phrase à propos d’Emmanuel Macron : « Que voulez-vous que j’en pense ? Il est cynique. Un peu homme, un peu femme, c’est la mode du moment. Androgyne ».
Brigitte Macron, l’épouse d’Emmanuel, est particulièrement affectée. Elle craint en outre que des photos de son mari en présence d’un homme circulent dans le Tout-Paris. Elle aurait alors sollicité l’aide de Xavier Niel. Patron de Free et du groupe Le Monde, il aurait sondé discrètement quelques propriétaires de presse de la Place de Paris pour savoir si une photo existe. En vain.
Xavier Niel et Michèle Marchand au service des Macron
Pour aider Brigitte, Xavier Niel décide alors de lui présenter son amie Michèle Marchand. « Reine » de la presse people, elle a un passé sulfureux : longtemps mariée au braqueur de banques Maurice Demagny, surprise par la police en 1994 au volant d’une camionnette transportant 500kg de haschisch, elle fera plusieurs séjours en prison. Devenue patronne de boites de nuit, elle se recycle dans la presse people et devient une figure incontournable de l’hebdo Voici. Avant d’en être évincée en 1998 après une prétendue interview d’un ancien garde du corps de Lady Di (morte accidentellement à Paris en 1998, ndlr) jugée « bidon » par l’actionnaire Axel Ganz.
Par l’entremise de Xavier Niel, c’est donc cette ex-trafiquante de drogue reconvertie dans la « peopolisation » des politiques qui va prendre en charge la communication des Macron à un an de la présidentielle de 2017. Des clichés soigneusement mis en scène sont publiés dans Paris-Match : on y voit Emmanuel et Brigitte Macron s’afficher complices et amoureux sur les plages de Biarritz. Peu à peu, le couple devient une figure centrale de la presse people, séduisant un électorat sensible à cette histoire d’amour hors normes. À l’approche de l’élection, toute critique sur leur relation est soigneusement neutralisée…