Au vu de l’évolution que nous laisse entrevoir l’actualité (menace de mort sur une lycéenne pour blasphème, déclaration du délégué général du CFCM justifiant les menaces de mort à cause du blasphème et déclaration de la Garde des sceaux expliquant qu’un blasphème est une atteinte à la liberté de conscience), nous pensons que les pratiques religieuses authentiques doivent désormais démontrer, à tous les humains, leur utilité lorsque des forces obscures cherchent à prendre possession de l’humanité.

Juste une remarque sur cette idée qu’elle aurait « blasphémé » : il n’y a de blasphème qu’aux yeux des susceptibles d’en trouver, c’est-à-dire des coreligionnaires vexés. En dehors de leur « foi », la caricature, et même le détournement, peuvent être totaux, qu’il n’y a pas de « blasphème », puisque cette notion n’a de pertinence qu’entre coreligionnaires ; ce que, précisément, Mila n’est pas — une de leur coreligionnaire. Et ainsi de suite dans tous les domaines, et pour des notions telles que l’apostasie : l’apostasie est le seul phénomène qui se dissout au moment où on y procède, puisqu’une fois notre « foi » reniée, il n’y a plus d’« apostat » que pour les coreligionnaires laissés derrière soi : nous, nous sommes ailleurs.