Commentaire de Luniterre
sur Trump : le pavé dans la mare mondialiste déjà envasé au fond ?
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@Wladimir
Entre la crise de 1929 et celle de 2007-2008, il y a de nombreuses similitudes, mais une différence fondamentale : le capitalisme productif des années 20 était encore dans une phase ascensionnelle très rapide, et même « trop » rapide en un sens, et c’est ce qui a impulsé la spéculation excessive, causant la crise brutale, mais c’était donc encore une « crise de croissance » de la société industrielle basée sur le travail productif humain.
A l’opposé, quasiment, la crise de 2007-2008 est une crise de sénilité du capital productif, où la spéculation ne provient pas du tout de la croissance, mais au contraire de la recherche de substituts financiers au manque de rentabilité du capital productif, déjà.
La crise de 2020 ressemble par contre trait pour trait à celle de 2007-2008, non seulement par les solutions de politique monétaire qui y ont été appliquées, et même à plus grande échelle, encore, en termes de création monétaire ex-nihilo, mais par les causes aussi, en réalité, même si le lien officiel est fait entre le confinement et la crise.
Même sur Wikipédia vous trouvez ceci :
La source principale du krach est un ralentissement général de l’activité économique, avec en toile de fond la crainte d’une grave récession et la baisse de la production chinoise.
L’élément déclencheur est la pandémie de Covid-19 aux répercussions sur le tourisme, les compagnies aériennes et le commerce mondial. La mise en quarantaine de pays entiers, entraînant la baisse des productions, fait craindre une lourde crise économique.
Le véritable tournant est un choc pétrolier engendré par des désaccords entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie, déclenchant la baisse des cours pétroliers.
Mais ce que Wikipédia semble ignorer, c’est la dite « crise du « repo market » », aux USA, qui durait déjà depuis le 16 septembre 2019, et était un prolongement assez directe de celle de 2007-2008, puisqu’elle était une conséquence de la première tentative de la Fed, en 2019, donc, pour « éponger », au moins en partie, les surplus de liquidités déversés à l’occasion du fameux Quantitative Easing qui avait donc « sauvé » le système financier dix ans plus tôt, en l’inondant donc de liquidités créées ex nihilo, mais qui « menaçaient » de le noyer à nouveau dans un océan de dettes systémiques.
Le « ralentissement » évoqué par Wikipédia, en réalité un véritable début de récession, était donc essentiellement causé par la « fermeture des vannes monétaires » de la Fed, tentée au cours de l’année 2019. De sorte qu’un nouveau krach était de toute façon absolument inévitable et que le covid n’en a bien été que l’un des déclencheurs immédiats, comme le remarque judicieusement Wikipédia, sur ce point.
A l’époque je n’avais pas tout de suite compris ce point, que je n’ai donc étudié qu’à partir de début 2021, dans une étude parue une première fois fin janvier, et rééditée et remise à jour en juillet de cette même année :
La stratégie des banco-centralistes, actuellement encore, est donc, pour reprendre votre métaphore de « casser l’élastique » de manière plus ou moins contrôlée, et de « recoller » ensuite les morceaux à grand coup de Quantitative Easing sous une forme ou sous une autre, enchaînant les « bons prétextes », pandémie, guerre, « défense européenne », etc..., pour ressortir la « planche à billet » électro-informatique.
Mais on ne peut pas exclure, surtout dans le contexte actuel, qu’ils en arrivent à perdre le contrôle de leur système. Ce qui laisserait une chance, en un sens, pour une alternative. Le problème étant qu’actuellement la seule alternative c’est le duo Trump-Poutine, mais dont les violons ne sont pas encore tout à fait accordés...
Luniterre
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