Commentaire de Luniterre
sur Les grands mythes, croire en la science


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Luniterre Luniterre 7 mai 09:40

L’idée générale de l’article est intéressante, et même passionnante, mais néglige ce qui semble pourtant être malheureusement un de facteurs essentiels des « progrès » de la technologie « humaine » : la guerre !

Dès la plus haute antiquité une invention aussi essentielle que celle de la roue semble avoir connu son essor à travers l’utilisation de chars hippomobiles.

Par contre assez logiquement « inutilisable » dans l’Amérique du Sud précolombienne, simplement en raison de la configuration générale des zones « civilisées ».

Les technologies « guerrières » sont essentiellement un mélange de « science » et d’ « ingénierie » parfois primitive mais où prime donc l’efficacité mortifère.

Les guerres « modernes », et encore aujourd’hui, comme on peut le voir en Ukraine et au Proche-Orient, n’ont donc fait que démultiplier cet effet de « destruction créatrice » théorisé par Schumpeter, précisément durant la seconde guerre mondiale.

Ce n’est donc souvent qu’incidemment et « après coup » que la société civile « bénéficie » des « améliorations technologiques » issues de l’épreuve du feu.

Mais le cycle actuel de la « civilisation industrielle » est bien un cycle très particulier de la civilisation humaine. Comme l’auteur le sous-entend, même s’il ne développe peut-être pas assez ce point, l’émergence de la civilisation industrielle occidentale est possiblement liée à sa conflictualité extrême. 

Vue à l’aune du temps planétaire et même cosmique, la civilisation humaine est un phénomène « naturel » comme un autre, simplement fait d’accumulation et de dispersion d’énergie, et en tant que tel, il a son propre cycle, nécessairement limité. Même si on peut analyser plusieurs cycles au sein de son histoire elle-même, et selon les régions du monde.

La « civilisation » humaine industrielle désormais « mondialisée » est donc possiblement, sinon même probablement, l’apogée du phénomène, précédant donc le début de son déclin et de sa fin.

Gérer la « descente » genre slalom en pente douce ou tout schuss vers un chaos étendu sur la Terre, tel est le choix actuellement soumis à notre « libre arbitre », encore faut-il que nous ayons la volonté d’en user.

Luniterre


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