@rosemar

Pas si simple que ça pour les linguistes :

Les constructions causatives sont l’un des problèmes syntaxiques les plus difficiles du français. Nous avons tenté de clarifier la situation en proposant une organisation autour de deux grandes structures : l’une où faire se comporte comme un auxiliaire, héritant de tous les arguments de l’infinitif qu’il prend comme complément « nu » (structure plate), l’autre où faire se comporte comme un verbe à contrôle avec un complément clitique contrôleur (le causataire) et un complément syntagmatique dont l’infinitif est la tête(structure hiérarchique). C’est cette situation de compétition qui explique les variations de jugements. La longévité qui la caractérise (puisqu’elle est attestée dès le XIIIe siècle) tient peut-être à la différenciation sémantique des structures, qui, d’après Kroch (1994), permet aux doublets morphologiques ou syntaxiques de perdurer. Mais le recueil des données et l’analyse sociolinguistique qui permettraient d’évaluer l’aspect sociolinguistique de la compétition restent à faire.

Les causatives en français, un cas de compétition syntaxique

https://www.persee.fr/doc/lfr_0023-8368_1997_num_115_1_6222