@xana

L’autre manière d’exercer son droit à la formation de la loi est de concourir soi-même immédiatement à la faire. Ce concours immédiat est ce qui caractérise la véritable démocratie. Le concours médiat désigne le gouvernement représentatif. La différence entre ces deux systèmes politiques est énorme.
(…)

D’abord, la très-grande pluralité de nos concitoyens n’a ni assez d’instruction, ni assez de loisir pour vouloir s’occuper directement des lois qui doivent gouverner la France ; leur avis est donc de se nommer des représentants."

L’abbé Sieyès himself à l’Assemblée Constituante de 1989.
https://le-clairon-nouveau.fr/wordpress/wp-content/uploads/2018/02/D%C3%A9mocratie-et-syst%C3%A8me-repr%C3%A9sentatif-siey%C3%A8s.pdf

Rousseau aussi l’a dit : il n’y a démocratie qu’en souveraineté populaire, elle ne peut être déléguée. La souveraineté nationale (régime représentatif) est une trahison. Le système représentatif étant plus proche de celui aristocratique.

C’est Montesquieu qui a été composite. Il a constaté que des mécanismes de représentation sont inéluctables quand la population est nombreuse : ce qui est vrai. En Suisse, il y a régime représentatif, mais les habitants ont dernière main pour se saisir par référendum et prendre décision par dessus le système représentatif : il y a donc démocratie et les élus eux-mêmes savent qu’il peuvent être contredits, même révoqués. Montesquieu réfléchissait plutôt à la Res-publica, (au sens originel du mot), comment gérer le bien commun afin qu’il reste inappropriable, et sa solution étant la séparation des pouvoirs (L’Esprit des lois).

Bref les anciens, jusqu’au XIIIème siècle, savaient très bien qu’un régime représentatif n’est pas une démocratie. Nous faire croire cela, même à l’école, c’est tout simplement un mensonge.