Commentaire de Olivier Daniélo
sur Misère intellectuelle de la biologie contemporaine et avenir de la philosophie du vivant


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Olivier Daniélo (---.---.224.37) 14 juin 2006 13:55

Bonjour,

Votre très intéressante approche des sciences de la vie est à mon sens proche de celle de la géopoétique de Kenneth White. http://www.geopoetique.net

Extrait :

« (...) La géopoétique, telle que je la conçois, occupe un champ de convergence potentiel surgi de la science, de la philosophie et de la poésie. Dans le domaine scientifique, les Considérations cosmologiques d’Einstein (1917) marquent une étape importante : voilà une tentative faite pour penser le cosmos, au lieu de simplement (méthodiquement) peser la matière et mesurer les choses. Mais au lieu de commenter ce traité, je préfère, dans le contexte qui est le nôtre, me plonger dans le fond psychologique de l’homme Einstein, en relevant dans sa correspondance (notamment avec Max Born) certaines phrases indiquant une problématique intime, un questionnement existentiel et un espace de pensée (et d’être) au-delà de « la recherche ». Einstein parle, par exemple, de sa manière de penser « sauvagement spéculative » et de la nécessité - si la science et la pensée doivent avancer, atteindre à plus de complétude - de sortir de la « logique mécanique et spécialisée », d’accomplir un « bond intellectuel immense ». Nous intéresse aussi, dans le contexte géopoétique, la conception que se fait Einstein de sa propre personne : « Je me sens si solidaire de tout ce qui vit qu’il m’est indifférent de savoir où l’individu commence et où il finit ». Et puis il y a ce passage d’une lettre de 1927 où il se lamente de la distance qu’il peut y avoir entre des schémas logiques et les « délicieuses tranches de vie ». Si l’on vise la clarté absolue, le langage des mathématiques est celui qui s’impose, mais les mathématiques devenant vite insubstantielles, on perd le « récit vivant ». Pour Einstein, clarté et récit vivant sont en fin de compte incompatibles, et « c’est cette tragédie que nous vivons continuellement en physique ». »

@+

Olivier


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