Commentaire de axion
sur Misère intellectuelle de la biologie contemporaine et avenir de la philosophie du vivant


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axion (---.---.174.250) 16 juin 2006 00:19

PAs tout a fait. Faites un calcul simple : Population composée de 50% d’adultes reproducteurs procréant, grâce au comportement A, 3 enfants. et 50% d’adultes reproducteurs procréant, grâce au comportement B, 1 enfant.

Imaginons que le Comportement A se transmette avec un couplage de 10%, comme le comportement B.

Seconde génération : LEs adultes adoptant le comportement A passe de 50% à :

(50% X 3 / 4 + 10% X 75 %) + 25%-(50% / 4 + 10 % 25%)= 55%

Et la population ayant le comportement B à 45%.

Au bout de 5 générations : la population ayant le comportement de type A est de 80%.

Le sélection naturelle a donc été rude ! Et avec un couplage de seulement 10% sur la transmission comportementale.

Evidemment, la situation réelle est d’une complexité bien supérieure, et non modélisable. La puissance de la sélection comportementale est cependant gigantesque.

Et peu importe si les membres de la populations causent ou pas. Nous ne parlons que de comportements aboutissants à avoir un taux de reproduction.

En faisant de la sociologie à deux balles on obtient : Les femmes qui n’arrivent pas à stabiliser une vie de couple et qui ne sont pas demandeuses de plusieurs enfants à tout prix, auront probablement, en moyenne, autour d’un enfant. Ce comportement de « non stabilité » pourra donc disparaître s’il se transmet, même légèrement. Idem pour les hommes seuls, ou les hommes cherchant le type de femme sus-mentionnés. Raisonnement inverse, pour les hommes et les femmes réussissant à s’accomoder de leur conjoint sur du long terme : ils auront probablement entre deux et trois enfants. Et si ce comportement « d’accomodation » ou de « compromission » se transmet, BINGO : la population ayant ce comportement va s’accroître.

Faîtes des règles de trois, prenez en compte les familles recomposés, faîtes des modèles et vous serez surpris.

Le fait que nous croyons aujourd’hui que la sélection naturelle est terminée est dû au fait que nous pensons que nous ne transmettons que nos gênes à nos enfants, et que ces gênes ne sont pas influencés par notre comportement. Mais la réalité ne s’accomode pas de cette vision simpliste, et certains comportements se transmettent, et pas nécessairement par nos gênes (phénomènes épigénétiques).

La sélection naturelle a donc toute les chance d’être active aujourd’hui, et les enfants de nos enfants ne nous ressembleront pas, et leur société sera différente de la notre, car ils seront différents.


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