Commentaire de paul
sur La franchise selon Nicolas Sarkozy
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La qualité de vie ne se résume pas aux soins médicaux. Quand vous citez en exemple les Pays Bas, qui sont rigoureux sur l’utilisation du médicament, vous ne dites pas autre chose que moi. On appelle ça (en France) la maîtrise médicalisée. Il y a dans leur façon de vivre, sans doute, une discipline. Un des caprices français est de laisser croire que le médicament générique n’est pas « pareil » que celui de marque. Vous trouverez toujours des arguments, du genre, la pilule n’a pas la même couleur, il va y avoir des erreurs, quand ce n’est pas la taille ou le goût du comprimé qui sont en cause. Effectivement, en France, il y a une religion du « remède ». L’hypochondrie dont vous parler amène aussi à pratiquer énormément d’examens complémentaires inutiles. Mes arguments ne sont pas que des yaka, ils sont l’étape primordiale pour que TOUS les Français puissent prendre conscience de la solidarité au quotidien, sans se sentir moins bien soignés.
Effectivement, un médecin écoute et essaye de comprendre. Le médecin est responsable quand il consacre du temps à justifier ses décisions. C’est la prescription du médicament-médecin. S’il explique ensuite, en donnant du temps, sa stratégie pour maintenir ou réparer l’état de santé du patient qui s’est confié à lui, ce qui est une des fiertés du médecin généraliste, il poursuit son œuvre.
Il n’est donc pas question d’attenter au droit des malades. Un droit qui est à l’avantage des affiliés et c’est ainsi qu’on le conçoit, même au ministère. Dans cette histoire de franchise, je ne pense pas que les plus démunis comme ceux qui ont la CMU aient à débourser. Quant aux pathologies lourdes, prises en charge à 100 %, on peut imaginer que ce n’est pas la même chose d’être exonéré quand on est pauvre que quand on est riche.
Finalement, parler de la franchise, ce n’est pas parler médecine, c’est parler impôt .