Commentaire de oncle Archibald
sur La franchise selon Nicolas Sarkozy
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Entièrement d’accord avec Paul, il ne s’agit pas de soins mais de gestion de l’argent public puisque finalement le trou de la Sécu étant ce qu’il est ce sont nos impôts qui le comblent et sans doute est-ce bien ainsi puisque nous sommes tous concernés tant par l’impôt que par la maladie. Tous concernés mais pas tous égaux... il y a ceux dont la complémentaire est prise en charge par l’employeur, ceux qui ont droit à la gratuité totale, ceux qui n’y ont pas droit.... C’est donc encore une fois une question politique au sens le plus noble : déterminer qui paye quoi et qui a droit à quoi.
J’ai le sentiment que le gaspillage et la fraude ne sont pas du tout des exceptions, qu’autant chez les patients que chez les médecins il y a des « consommateurs » d’argent public. Les médecins ne me paraissent pas parmi les plus à plaindre de notre société et leur rémunération augmente bien plus vite que celle des autres professionnels alors qu’elle est financée par de l’argent public. Certains patients, notamment ceux qui ont le droit de ne rien payer soit parce qu’ils sont dans une catégorie très défavorisée soit parce qu’ils ont une bonne assurance complémentaire abusent de leurs droits. Certains professionnels de santé se font de la laine sur le dos du contribuable sans aucune vergogne en expliquant au patient qu’ils ont en face d’eux que ca ne lui coutera rien. Ceux qui en ont vraiment besoin ne sont pas pour autant mieux soignés ou mieux remboursés. Encore une fois celui qui est « au milieu du gué » ni assez pauvre ni assez riche est le plus mal traité. Puisqu’il y a des choses à revoir il faut les revoir. Responsabiliser les « consommateurs de médecine » ne me paraît pas inutile. Rappeler que l’argent public nous appartient à tous, qu’il est précieux, qu’il ne faut pas le jeter par les fenêtres, qu’il y a une contrepartie à tout, non plus.
Je ne voterai pas pour ceux qui pensent que vouloir se pencher sur ce problème est une intolérable atteinte aux droits de l’homme.