Commentaire de Gil
sur Violences juvéniles et « pathologies de l'agir »
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Bonjour Dominique,
Il n’y a pas qu’une seule logique à l’acte délinquant. Les sous-jacent peuvent être de natures extrêmement diverses.
Les actes de transgression peuvent être conscients ou non, leurs buts sont multiples suivant les individus et les contextes.
Dans le cas de la psychopathie, on est dans un contexte délirant de toute puissance. Le traitement doit être à la fois médical et judiciaire.
Dans le cas de psychoses, le traitement ne peut être que psychiatrique, le psychotique n’est pas conscient de ses actes par définition.
La problèmatique adolescente est d’une autre nature : elle appelle la société à la pose de repères, de limites et de sens. Ces phénomènes peuvent prendre une ampleur particulière avec la dynamique de groupe. Quand il y a ampleur (cf les émeutes de Novembre), c’est que la réponse sociale a été inexistante ou inopérante en amont.
Ajoutez à cela que certains criminels qui ont parfaitement compris ce fonctionnement, s’en servent comme levier en manipulant des jeunes fragiles pour détourner les regards de leurs business ou s’assurer un marché local de la consommation de cannabis qui leur est très lucratif.
Enfin, à un niveau purement social, il ne faut pas oublier que la délinquance constitue également une économie parallèle quand l’économie tout court n’est plus en mesure de permettre l’inclusion de tous les citoyens.