Commentaire de Martin sur AgoraVox
sur Démocratie participative et poids des lobbies
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Tout d’abord je souhaite remercier tous ceux qui participent au débat, quelque soient leurs opinions. Toute idée, tout projet, ne peut que s’améliorer lorsqu’il tient compte des analyses critiques.
Je vais me permettre de réagir pour apporter quelques précisions suite aux commentaires, mais surtout je souhaite ensuite laisser la place aux commentaires des autres lecteurs, qui je l’espère décideront encore de se manifester, quelque soient leurs opinion.
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Citation : par candidat 007 (IP:xxx.x2.41.75) le 6 avril 2007 à 18H36
Si vous voulez gérer toutes les lois par référendum, ou si vous permettez à un nombre réduit de citoyens de demander un référendum, vous arriverez bien vite à un blocage total, surtout en France où nous croyons que tout marche avec la loi.
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Ma réponse :
La réponse est dans l’article : les exemples suisse et américain prouvent la faisabilité du système politique basé sur les référendums.
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Citation : par candidat 007 (IP:xxx.x2.41.75) le 6 avril 2007 à 18H36
J’aimerais bien avoir votre avis sur cette proposition
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Ma réponse :
Toutes les initiatives favorables à la généralisation des référendums sont les bienvenues.
Le problème est que les cercles au pouvoir fixent les règles du jeu antidémocratiques qu’ils imposent à la société. La question est : comment les contraindre à mettre en application la démocratie véritable, par la généralisation des référendums d’initiative populaire notamment ?
Il semble que la réponse à cette question n’a pas encore été trouvée.
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Citation : par candidat 007 (IP:xxx.x2.41.75) le 6 avril 2007 à 18H36
seuil du nombre d’électeurs
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Ma réponse :
Le nombre de supporteurs nécessaires pour déclencher un référendum sur l’initiative des citoyens devrait être fixé de manière réaliste : une personne avec la bonne proposition pour le référendum devrait pouvoir convaincre le nombre minimum de supporteurs nécessaires. Au niveau d’UE comme au niveau de chaque État membre de l’UE, afin de pouvoir être soumise au référendum, l’initiative (proposition pour le référendum) devrait avoir besoin de 10 000 (dix mille) citoyens supporteurs qui déclarent qu’ils soutiennent l’initiative. Si le nombre était plus élevé, seuls les partis politiques pourraient dans la pratique déclencher les référendums - mais le but recherché c’est que justement les citoyens puissent exercer le contrôle au dessus des partis politiques.
Pour recueillir les questions à trancher par référendum, et pour recueillir les « signatures » des supporteurs, il est possible avec les moyens techniques dont on dispose en Europe, de créer par exemple des sites internet, comme pour le vote aux élections par internet. Je signale qu’au niveau des votations locales en Suisse il est possible de voter même par SMS sécurisé. La gestion de ces sites devrait incomber à l’État. Tout individu isolé devrait pouvoir déposer une proposition sans avoir à passer par des associations ou par des partis politiques. De la même façon tout individu isolé peut publier un article sur le AgoraVox - pour exprimer nos revendications nous arriverons bien nous passer des partis politiques !
Le seuil de 20 % d’électeurs est une façon de réserver l’initiative à ceux seuls qui sont capables de réunir autant de supporteurs.
Il ne faut pas que les politiques décident, selon leurs calculs, sur quelles questions particulières les citoyens peuvent exprimer leur volonté par référendum et sur quelles autres questions les citoyens n’ont pas le droit d’imposer leur volonté majoritaire.
De toute façon, lors de vote, les électeurs élimineront les propositions peu convaincantes.
Les référendums sont un outil souple, ils peuvent avoir aussi la forme de questionnaires à choix multiples et la majorité des voix exprimées par les citoyens européens sur chaque question devrait emporter la décision.
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Citation : par Forest Ent (IP:xxx.x30.45.205) le 6 avril 2007 à 21H16
Le référendum et le projet de loi d’initiative citoyenne sont de bonnes choses, mais coûteuses, et on ne peut pas les utiliser pour trancher tous les choix de gouvernement. La démocratie représentative est inéluctable.
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Ma réponse :
Concernant la démocratie représentative, la réponse figure dans l’article. La démocratie directe n’élimine pas les éléments de « démocratie représentative » ni les éléments de « démocratie participative ». La démocratie directe laisse aux uns et aux autres la possibilité de faire des propositions et laisse aux politiques la responsabilité de gérer les affaires de la communauté au quotidien. Mais elle exerce sur les politiques et sur les lobbies le contrôle du respect de la règle démocratique : « pour toutes les questions qui touchent la communauté c’est la volonté de la majorité des citoyens qui décide ».
Concernant la question du coût, le système présente un inconvénient évident, c’est la multiplication des référendums et une participation pas toujours très élevée.
L’avantage, c’est que lorsqu’une question vous tient à coeur, vous avez d’autres moyens de la faire évoluer que la grève, les manifestations ou la guérilla. Les exemples suisse et américain peuvent encore être rappelés sur ce point précis de l’argumentation : le coût de la stabilité comparé au coût des désordres sociaux divers. Les coûts de ces moyens d’actions contestataire sont largement supérieurs pour la communauté que l’organisation périodique de référendums. Les référendums peuvent être regroupés tous les ans ou même tous les six mois avec les moyens techniques dont on dispose en Europe.
Pour savoir qui va organiser le débat, la réponse est simple : ceux qui sont intéressés. Les hommes politiques ne son pas disqualifiés par la procédure de référendum d’initiative populaire, ils doivent simplement se positionner par rapport à l’initiative en question. C’est un contre-pouvoir, pas un remplacement complet de la classe politique.
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Citation : par Seb59 (IP:xxx.x34.180.194) le 6 avril 2007 à 14H04
Votre reflexion est interessante, et vous avez mis dans le vrai.
La democratie participative (tel que vu par le PS recemment) n’est pas representative des citoyens. Tout au plus d’une partie d’entre eux.
[...]
Les personnes presentent ne sont donc pas representatives de la majorité.
La seule solution democratique est donc le referendum.
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Ma réponse :
Ma critique ne s’adresse pas uniquement à ce qu’on appelle « la démocratie participative ».
D’ailleurs le titre de l’article était « Qu’est-ce que la démocratie ? », la rédaction a décidé de le publier sous le titre « Démocratie participative et poids des lobbies », ce qui est un titre plus orienté.
Et dans le paragraphe qui décrit le fonctionnement de la « démocratie participative », derrière la phrase « Par exemple quelques dizaines d’occupants des églises ou des salles de sport... » il y avait comme illustration aussi la phrase dont je donne juste le début : « Par exemple il faut brûler beaucoup de voitures, pour qu’un parti politique - conseillé par des associations représentant la démocratie participative - décide la mise en place de la « discrimination positive » ..... », phrase qui a été supprimée par la rédaction d’AgoraVox. Il est vrai que les articles publiés ne doivent pas dépasser une certaines longueur ce qui pourrait expliquer les suppressions de certains passages...
Ma critique du système politique en place dans tous les États membres de l’Union européenne, s’adresse à tous ceux qui alternent au pouvoir depuis des décennies, qui produisent des discours sur la démocratie, mais qui dans les faits sont antidémocrates.
En démocratie les citoyens doivent avoir le droit à tout moment, sur toute question, selon les critères de leur choix, sans censure, de décider par référendum. Les citoyens doivent avoir la liberté complète de parole, liberté au sujet de la question posée et au sujet des critères de décision. Toute entrave à cette liberté complète est signe de dictature. Nous devons agir par tous les moyens possibles et impossible pour exiger et obtenir le droit de disposer de référendums de deux types, d’une part obligatoires (pour les questions fondamentales : constitution, adhésions à l’Union européenne, politique d’immigration depuis d’autres continents, etc.) et d’autre part sur l’initiative des citoyens, au niveau paneuropéen concernant les question de l’Union européenne, ainsi qu’au niveau de chaque État membre de l’Union européenne !
Le Constitutions de la France doit confirmer les principes démocratiques, c’est à dire que le contenu de la Constitution française doit :
- définir la démocratie ;
- garantir l’application généralisée de la démocratie au moyen de référendums (notamment référendums obligatoires pour certaines décisions, ainsi que des référendums d’initiative populaire) dont les modalités doivent être précisées.
Chaque changement de la constitution française doit être validée par la population française au moyen de référendum.