Commentaire de Negravaski
sur Globish ? Le choix de l'infériorité totale


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Negravaski (---.---.101.45) 11 avril 2007 10:23

Bonjour, jhl (8 avril, 8h13)

Je ne vous comprends pas. Vous me citez quand je dis « Le globish, il y a mieux », puis vous dites : « mais quoi ? » comme si je ne l’avais pas expliqué. Vous donnez l’impression de ne pas avoir lu mon texte. Cette solution supérieure au globish, à tous égards, c’est, comme je l’ai dit, l’espéranto. Dire que je « ne propose rien que la critique (im)pure et simple » est un peu gros puisque je propose l’espéranto, en me fondant sur mon expérience. J’avais une meilleure maîtrise de l’espéranto au bout de six mois que de l’anglais au bout de six ans. Je ne suis pas le seul à avoir fait des comparaisons de ce genre et à en avoir tiré des conclusions intéressantes. Un article du journal russe « Vechernaya Moskva » du 4 de ce mois, intitulé : « L’espéranto deviendra-t-il une branche obligatoire ? », présente des conclusions d’experts qui mériteraient d’être mieux connues, par exemple que l’espéranto développe la pensée créatrice et fait gagner beaucoup de temps dans l’apprentissage des langues étrangères.

Quant à votre idée que le succès est avant tout fondé sur la méthode, je la conteste. Il me semble que les enseignants de langue sont d’accord pour dire que le principal facteur de succès est la motivation. D’ailleurs, il n’y a pas de méthode qui convienne à tous les élèves. Certains réussissent mieux avec la méthode directe, d’autres avec un enseignement systématique de la grammaire et du lexique, d’autres ont beaucoup de peine quelle que soit la méthode. La personnalité de l’enseignant, son attitude, sa façon de traiter les élèves, l’ambiance qu’il crée dans la classe jouent également un très grand rôle.

« Laissez-donc le globish nous offrir un outil supplementaire pour mieux communiquer », me conseillez-vous. Eh bien oui, je vous le laisse, et je le laisse à tous ceux qui veulent en faire l’expérience. Je leur conseille tout simplement d’aller voir aussi du côté de l’espéranto. On ne peut porter un jugement objectif , ou définir son propre intérêt, qu’en comparant. Cela dit, savez-vous le globish ? Etes-vous capable de vous exprimer dans cette langue sans utiliser de mots ne figurant pas dans la liste ? Avez-vous appris le globish alors que vous n’aviez aucune notion d’anglais ? Si oui, où avez-vous appris la prononciation ? Avez-vous communiqué en globish avec qui que ce soit ? Ou confondez-vous le globish (nom déposé) proposé par M. Nerrière avec ce que les Anglo-Saxons appellent « broken English », langue qui présente une infinie variété de formes, toutes bien inférieures à l’espéranto dans la pratique. (Je peux juger : j’ai souvent affaire à des gens qui s’expriment en « broken English » et je communique constamment en espéranto).

Excusez-moi, il est possible que je sois très bête, mais j’ai relu le message que vous critiquez et n’y ai pas vu de ces « envolées lyriques » que vous trouvez « un peu faciles ». Pouvez-vous me dire de quelles phrases il s’agit ? Et d’ailleurs, qu’avez-vous contre la facilité ? Si un outil est plus facile qu’un autre pour le même résultat, personnellement, je choisis le plus facile. C’est la raison pour laquelle la plupart de mes contacts avec le monde entier se font actuellement en espéranto. Je n’utilise d’autre langues, et notamment l’anglais — je suis incapable d’utiliser ce langage appauvri qu’est le globish — que quand il n’y a pas moyen de faire autrement.


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