al.terre.natif 27 octobre 2011 09:44

@ Ulysse

C’est bien de poser des tas de questions, ca montre que tu t’intéresse smiley ... Je vais tenter de répondre, avec mon point de vue a ces questions, mais peut tu en faire autant par rapport à l’UPR ? smiley (et oui, toutes ces questions s’appliquent aussi à ce mouvement, et j’aimerais bien le connaître un peu mieux).

« Vous dites que vous serez légitimes, or des millions ne font pas nécessairement une majorité. Faut 33 millions de personnes en France.  »

=> Faux ! En 2007 il y avait 44 millions d’électeurs, soit pour avoir 50% des voies et ce qui est considéré comme une majorité absolue : 22 millions de personnes. (ca reste beaucoup, mais soyons précis)

« Ferez-vous un référendum pour montrer que vous êtes légitimes ? »

=> pourquoi pas, si suffisament d’assemblées populaires fonctionnent, oui, on peut envisager un référendum plutot qu’une élection présidentielle .. pourquoi pas.

« Comment l’organiser et assurer sa validité ? »

=> et bien de la même manière qu’aujourd’hui... pourquoi cela marcherai moins bien ? parce qu’il n’y aurait pas de « parti » identifié comme tel ?

« Que ferez vous des gens qui seront opposés à votre projet ? »

=> et bien dans l’idéal, ils exprimeront leurs arguments (comme on le fait en fait ici), et auront l’occasion d’en débattre. Après, si moins de la majorité n’est pas d’accord et bien comme aujourd’hui, il faudra qu’ils s’adaptent. La vraie différence avec aujourd’hui : ils pourront remonter les sujets qui leur tiennent a coeur dans les assemblée populaires. Aujourd’hui, le seul moyen d’expression du peuple, c’est la rue...

« Comment prendrez vous le pouvoir ? Que ferez-vous de l’armée ? De la police ? Des administrations ? »

=> « prendre le pouvoir » ce n’est pas la bonne solution. Le pouvoir nous appartient déjà (nous sommes en « démocratie » smiley). Il faut juste se le réaproprier : pas par la force, mais par l’usage. Si les assemblées citoyennes décident localement des orientations prises, petit à petit ce sont ces mêmes assemblées qui ont le pouvoir réel par rapports aux autres institutions. Mais, elle n’auront que le pouvoir local que les personnes qui viennent à ces assemblées leur confèrent !

« Des milliers d’assemblées feront la politique, comment ? Via des lois ? Comment sera appliquée cette politique ? »

=> ben déjà le truc c’est de voir ces assemblées comme des institutions de décision locales, qui prennent des décisions sur la vie de la communauté. L’idée est de sortir du fonctionnement centralisé d’un gouvernement unique, et de revenir à un système décisionnel qui soit en rapport direct avec le peuple. Après, pour les grandes questions type monnaie, politique étrangère, .... on peut très bien imaginer que ces assemblées communiquent entre elles et qu’une sorte de vote des différentes assemblées (cela correspondrait au référundum ?) puisse déterminer le position commune sur ce genre de sujets.

« Quel système monétaire ? »

=> pareil, on peut imaginer des monnaies locales, gérées par chaque assemblée, et une globale, qui permette les échanges entres assemblées. Il existe de nombreuses alternatives à l’argent dette, et certaines fonctionnent très bien. Les monnaies locales en font partie !

« Sur l’international : vous n’en touchez mot. Or, votre nouvelle démocratie devra avoir une politique étrangère. Quelles seront vos positions ? Notamment vis à vis de l’UE ? Vos assemblées respecterons elles le droit européen ? »

=> rester dans l’Europe et fonctionner par assemblée citoyenne n’est pas franchement compatible.... les lois européennes s’appliquant à tous les pays, et étant particulièrement nombreuses, ce n’est pas possible de respecter ces directives tout en décidant localement des actions à mener. Maintenant, l’europe peut être reconstruite aussi par ce type de mouvements. On pourrait tout à fait imaginer certains sujets validés par les assemblées citoyennes de plusieurs pays européens, valant lois pour tous, mais dans un premier temps, il faudrait sortir des institutions européennes.

J’espère t’avoir répondu, avec ma propre vision des choses. Ce que je penses, c’est que c’est tout à fait possible de fonctionner comme ça. Le seul « point noir », c’est que tout le monde doit participer, ou au moins un maximum de personnes, sans quoi le peu qui agit serait forcement tenté de n’agir que dans son intérêt propre => exactement comme tous les politiques aujourd’hui.


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