Gil (---.---.93.79) 31 juillet 2006 01:49

Mme Royal, pour l’heure, n’est qu’une construction médiatique. Point !

A-t-elle un programme ? Non.

A-t-elle déjà prouvé quelque chose en politique ? pas à ma connaissance...

A-t-elle déjà occupé un poste ministériel de premier plan ? Non.

A-t-elle été à la tête d’un parti politique ? Non.

Incarne-t-elle une figure de rassemblement par delà le parti dont elle est issue ? J’en doute...

Mais alors, d’où sortent ces opinions qui la propulsent « Présidentiable » dans les sondages ? C’est là qu’est la véritable question.

En fait, j’ai bien l’impression que le « duel Ségo-Sarko » n’est rien d’autre qu’un produit marketing, « on » condense patiemment l’opinion et ses passions autour de ce duel-spectacle qu’on nous promet, on cristallise... et on évite soigneusement d’ouvrir le débat public et de parler... programme !

Une élection présidentielle ne serait donc rien d’autre qu’un spectacle, des jeux du cirque... il serait intéressant que des psys nous éclairent quelque peu sur ce qui se joue là, se met en scène, se théatralise...

Mme Royal n’a pour l’heure rien à dire que de très banal, et elle gère une campagne « d’image », son discours n’est pas très révolutionnaire, ni très innovant. Sa seule préoccupation n’est même pas d’attaquer de front Mr Sarkosy et la droite, mais uniquement de promouvoir une image qui lui permette d’incarner une gauche modernisée, jeune, féministe, diffèrenciée des « éléphants », émancipée de l’appareil PS. Bien, mais tout ça n’est qu’un travail sur l’image, son image. Elle travaille à ce que le public se fasse d’elle une « représentation », avant que de ne pouvoir incarner une « représentante ». Et ça s’arrête là.

Bon, ceci dit, tous les candidats ont une stratégie « com » pour se positionner sur le marché des votants...

Quand un pays va bien, c’est vrai qu’on s’en fout un peu de toutes ses conneries stratégiques. Le problème, c’est qu’aujourd’hui la France va vraiment mal... très mal ! Et qu’on aimerait bien savoir ce que les candidats comptent faire.

Quant à l’Europe, les français la plebiscite. Ce qu’il reste sur le ventre des politiques, c’est que l’europe que veut le peuple, ce n’est pas la même que celle qu’ils voulaient lui imposer. Le divorce est essentiellement là.

Je suis pour ma part à peu près sûr que ceux qui parviendront à redresser le pays seront aussi ceux qui sauront défendre une nouvelle vision de l’europe, ceux qui seront capables de lui faire incarner une dimension identitaire. Mais pour l’heure, ce ne sera pas Mme Royal... ni Mr Sarkosy d’ailleurs.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe