ffi ffi 17 avril 2012 22:01

Un faux mot, c’est un mot qui contient une contradiction interne, ce qui fait qu’il ne désigne rien de réel. Par exemple, je pourrais définir, de manière abstraite, une couleur noir-blanche, mais cette couleur n’existe pas. Le grec est très fort pour accoler des mots entre eux et ainsi formuler des concepts, mais attention, ces concepts peuvent aussi être illusoires.

La qualité que vous attribuez au peuple de manière erronée ?
La qualité de pouvoir, par exemple ou encore la qualité de volonté, qualités valides seulement pour une personne. D’autres parlent encore de sentiment populaire, d’opinion populaire, d’intelligence collective, autant de tournure de phrases approximatives, qui mélangent maladroitement le niveau individuel et collectif.

Pour votre exemple d’escapade au cinéma avec votre ami : ce n’est pas vos volontés respectives qui fusionnent pour n’en faire qu’une, auquel cas vous n’en auriez plus qu’une demie volonté chacun, non. Vous gardez chacun votre volonté propre mais vous vous êtes mis d’accord.

Pour votre exemple Islandais, que 93,2% des Islandais ou 1% des Islandais soient d’accords pour ne pas rembourser la dette aux banques, peu importe, ce qui importe ce que ne pas rembourser la dette aux banques soit juste. (Et il me semble que cela l’était en effet).

Mais il n’y a pas une volonté du peuple Islandais à 93,2% de ceci, ça ne veut rien dire.
Il y a 93,2% d’électeurs qui tombent d’accord sur une réponse à la question posée.

Pour info : universel est strictement synonyme de général, vous vouliez dire ultra-majoritaire je suppose.

Pour finir avec l’exemple Islandais, vous devriez noter que c’est le président Islandais qui choisit de poser la question à référendum (il me semble que les parlementaires auraient voté différemment).
C’est donc bien par la seule volonté du président Islandais qu’a eu lieu le référendum.

Ce n’est pas que je veux rendre la démocratie impossible.
Je dis que la démocratie est un faux-mot, car quelles que soient les contorsions langagières ou inventions institutionnelles,
il y aura toujours au final le gouvernement qui gouverne et le peuple gouverné.

Tout dépendra donc toujours, in fine, de la vertu du gouvernement (comme celle du président Islandais), étant entendu que mesurer l’accord du peuple sur certains sujets est une vertu. Mais il n’en reste pas moins qu’il faut parfois choisir certaines choses en urgence, et donc que le suffrage universel n’est pas toujours praticable pour des question de temps.


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