easy easy 21 juillet 2012 10:18




Le traitement des bits réalisant les transactions par CB s’effectue via des entreprises tierces qui s’imposent une énorme sécurité d’accès à leur saint des saints, qui sont obligées d’avoir des serveurs de secours immédiatement disponibles et qui doivent une lourde indemnité à leurs clients en cas de pannes. Ces entreprises tierces qui exécutent l’essentiel des transactions les facturent donc cher aux banques, indépendamment de leur montant.
Quand les banques examinent ce qu’elles doivent payer à ces prestataires qui leur font tout, elles vont très vite à remarquer que les petits montants de transactions sont les plus nombreux et représentent alors le gros de la facture.

La chasse aux petits montants s’ouvre.



Et les banques ont deux manières de chasser ces petits montants, soit en les interdisant carrément soit en surtaxant les commerçants qui les admettent.


Toujours est-il que le serpent monétaire ne peut que finir par se mordre la queue en essayant de s’économiser.

Un animal se tue pour vivre. Il se fatigue et s’use tant pour manger que pour copuler.
Les entreprises veulent vivre et grandir démesurément mais sans fatiguer, sans vieillir, sans mourir. Il arrive un moment où à force de chercher à s’économiser sur le dos des autres, elles finissent par s’auto dévorer.
Ce problème avait été très tôt perçu avec l’esclavagisme. On ne peut profiter d’un esclave que si l’on ne cherche pas à optimiser constamment, de crans en crans, sa rentabilité. (Ce qui faisait ressortir le cas très particulier des ’36 mois’)

Si le consommateur ne peut plus payer ses clopes ni avec un chèque ni avec une CB, il va rechercher des espèces. Mais il ira au distributeur de billets pour n’en tirer que 30 €. Et là encore, l’opération passera par les prestataires de service tierces dont j’ai parlé. Et si les banques surtaxent les petits retraits, les consommateurs en feront des gros, s’habitueront à vivre avec des espèces, pratiqueront la tontine et ce sera alors d’autres aspects du business bancaire qui en pâtiront.


Il est très urticant, pour tous ceux qui tiennent des comptes rigoureux, de constater un manque de profitabilité sur un segment de leur activité et de résister à la très forte envie de le résoudre pour le mettre au niveau de profitabilité de l’ensemble. Mais ce réflexe compartimentaliste oublie qu’un système globalement rentable est la somme de sous-systèmes, les uns gagnants, les autres perdants.
Dans tout moteur, il y a un compartiment très productif mais aussi des régulateurs de vitesse, des soupapes, des circuits de refroidissement, des pots d’échappement, des nuisances, en somme des charges contre productives.

Le mouvement perpétuel est impossible.




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