Rounga Roungalashinga 20 novembre 2012 08:18

-la domination européenne sur le monde : celle-ci risque de n’avoir duré que quelques siècles par rapport aux 2 ou 3 millénaires du monothéisme, et être plus liée aux canons, aux chevaux, aux techniques, et aux vicissitudes de la politique chinoise - qui ont vers 1450 préféré l’autarcie à la poursuite de l’exploration maritime, pour laquelle ils avaient pourtant développé des bateaux infiniment plus puissants que la caravelle de Christophe Colomb - qu’au monothéisme

-C’est un fait, mais qui n’a pas plus à voir avec le monothéisme que la découverte de l’Amérique.

Ce genre de considérations me font douter de la pertinence de votre méthode historique. En Histoire on considère ce qui s’est passé, et pas ce qui ne s’est pas passé, ou qui aurait pu se passer si les évènements avaient été autres.
Vous opposez à des faits incontestables (que c’est le monde chrétien qui a fait avancer la science moderne dans les développements qu’on connaît), des objections mettant en avant la contingence de cela : effectivement vous reconaissez que c’est un fait, mais vous relèguez sans cesse le monothéisme au rang de contexte auxiliaire. On pourrait penser que les chinois, dans d’autres circonstances, auraient pu développer comme nous les sciences. Ou alors que si les européens n’avaient pas découvert l’Amérique, ils n’auraient pas fait tous ces progrès. « Auraient », c’est du conditionnel, donc ce n’est pas de l’histoire, mais de la spéculation. Je veux bien qu’on discute sur la mise en perspective des causes pour définir celles qui sont surdéterminantes, mais pas qu’on prenne l’histoire comme une carcasse dont on découpe les morceaux qu’on préfère. La carcasse a autrefois été un corps vivant et cohérent. Et la cohérence, c’est le Tout.


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