Christian Labrune Christian Labrune 23 janvier 2013 14:28

« Il serait hautement souhaitable que l’Algérie se tienne en retrait d’un conflit qui ne la concerne pas. »

Après des pages et des pages d’enfumage, la plus absurde des conclusions : In Amenas, c’est où ? L’Algérie ne serait donc absolument pas concernée par un prise d’otages qui vient d’avoir lieur sur son territoire ! Et le terrorisme islamiste a toujours épargné l’Algérie, c’est bien connu !

Si j’ai bien lu, l’Algérie deviendrait « collabo » en choisissant de s’associer. Serait-ce donc que l’entreprise française au Mali serait d’inspiration nazie ? Et l’islam d’inspiration wahhabite serait peut-être une « résistance » à ce nouvel ordre de l’occident, et qu’il faudrait soutenir ?

Que le conflit s’enlise, c’est bien possible, mais on n’avait pas le choix. Ce n’est pas un conflit contre le « terrorisme » qui vient de commencer, mais bel et bien, n’en déplaisr à tous les Moussaoui, contre un islam dont les prétentions hégémoniques, et jusqu’en Europe, ne peuvent plus du tout être tolérées. S’il faut analyser la situation dans les termes qui ont permis de décrire l’Europe à la veille de la dernière guerre mondiale, c’est bien effectivement d’une forme de fascisme qu’il est encore question, mais ce fascisme procède directement du Coran et d’une religion qui, il y a trente ans, était à peu près aussi morte que les autres. On ne peut pas pour autant parler d’une résurrection : les agonisants, quelquefois, s’agitent beaucoup, juste avant de tomber dans la rigidité cadavérique. Certains, ces derniers jours, se demandaient si on ne serait pas, de fait, dans une guerre des civilisations. Mais non : si c’est bien une guerre, c’est celle de LA civilisation moderne et planétaire contre un obscurantisme dépassé depuis plus de mille ans et qui ne pourra jamais faire le poids. En ce sens, on peut sans prendre beaucoup de risques prophétiser une disparition rapide d’un islam qui se trouvera réduit, comme le christianisme et les autres religions, à une sorte de folklore charmant et suranné.

Les peuples du Sud ne méritent pas plus que les autres d’être soumis à l’obscurantisme. Quand les inégalités économiques accentuées par la mondialisation commenceront à s’atténuer, l’opium de la consommation, comme partout, remplacera fort heureusement ces espérances eschatologiques délirantes qui ne sont, comme le disait Marx, que « le soupir de la créature opprimée ».


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