Loup Rebel Loup Rebel 29 janvier 2013 09:24

On peut admettre que l’enfant désiré, par une personne, par une paire de personnes, ou par un couple, est un objet. Mais on ne peut pas le ramener à un objet biologique, objet « marchandise » que l’on peut acquérir en allant faire son marché là où la production des enfants commercialisables est (malheureusement) autorisée.

L’enfant est avant tout l’objet du désir de ses parents. Encore faut-il comprendre de quoi est composé ce désir. Désir social, pour se normaliser ? Désir de pallier sa solitude, comme d’autres achètent un animal domestique à aimer, mais surtout pour se sentir aimé ? Désir de donner la vie à un être humain, non pas objet, mais sujet, qu’il conviendra d’accompagner jusqu’à son autonomie avec la perspective de l’aider à se détacher de ses parents ?

L’auteur ici a le mérite d’interroger le devenir des êtres humains. Pas seulement celui de « maintenant », ni même pour demain, mais aussi après demain. Acheter un enfant ici et maintenant pour satisfaire (uniquement) mon petit désir nombriliste est l’un des effets affligeant de l’individualisme outrancier prôné par les sirènes des marchands d’illusions.

 


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