Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 6 avril 2013 22:33

Vous voulez diviser le peuple Français en fonction des régions ou des ethnies, pour mieux le soumettre à votre « chère » europe supranationale.

Non, je prends acte de différences entre français, qui ne sont pas plus importantes mais pas moins qu’entre européens. Ce qui veut dire que vos arguments contre l’existence de l’européanité se retournent aussi contre l’idée de francité et pour les mêmes raisons, car votre argumentaire est d’essence mondialiste. En outre, je ne pense pas l’Europe comme supranationale mais comme nationale, la nation européenne.

tout ce qui ne va pas est de la faute de ces méchants immigrés de nos anciennes colonies

Votre remarque indique que vous avez choisi votre camp.

Parce que cette « européanité évidente », je crois que vous êtes bien seul à la voir, avec vos petits amis...

Demandez donc à un africain, à un asiatique et même à un américain ce qu’est un européen. Ils sauront vous répondre aisément. Les européens, ce sont ceux qu’on appelle « gaulois » dans certaines banlieues.

Parce que visiblement les habitants des autres pays ne la jugent pas valable comme motif pour être solidaires financièrement avec la patrie d’Homère et Aristote. Pas plus que les Français d’ailleurs...

Ils me semblent qu’ils ne sont pas opposés à cette solidarité naturelle, contrairement à ce que vous dites, mais qu’ils aimeraient en revanche que cela soit utile. Or beaucoup ont le sentiment d’être face à un puits sans fond. C’est bien pourquoi il faut donner du sens à l’Europe politique, et donc la reprendre à ceux qui actuellement président aux destinées de nos pays. C’est l’oligarchie mondialiste qu’il faut combattre, avec tous ses séquelles, mais certainement pas au nom d’une vision fantasmée, et cosmopolite, de la France.

Alors qu’en 1958, les Français avaient accepté par référendum la constitution qui organise la solidarité au plan national, y compris avec les DOM-TOM.

La question leur a-t’elle été posée en des termes qui leur auraient permis de distinguer les deux ? Le coût exorbitant des dom-tom leur avait-il été donné ? Il n’y a aucun doute qu’en cas de référendum, ce que l’on appelle non sans raison les derniers confetti de l’empire, les français leur diraient sans été d’âme « ciao ». Comme les alsaciens vont dire demain ciao aux départements...

Ils veulent une monnaie forte, pas de salaire minimum, des sites de recherche d’emploi

Vous ne savez rien des allemands et encore une fois vous confondez le gouvernement et le peuple.

LES PEUPLES DES PAYS DE L’UE ONT DES ASPIRATIONS INCOMPATIBLES

Vous ne savez pas faire la différence entre un peuple et son gouvernement. Les allemands, ce n’est pas Merkel. Les français, ce n’est pas Hollande. Vous êtes un étatiste forcené qui ne voie pas qu’une nation et un état ne sont pas des mots synonymes et encore moins interchangeables.

Ce que veulent les gouvernements, franchement, on s’en fout !

elle a largement les moyens de leur tenir tête et d’exister sur la scène internationale 

Elle ne le fait pas parce qu’elle ne le peut pas. On n’est pas en 1914 et il faut justement regarder le monde tel qu’il est au lieu de se gargariser de fantasmes, ou de mensonges.

Nous avons de bonnes écoles, universités, une population jeune et dynamique.

Nous n’avons pas une population jeune, mais une jeunesse importée, ce qui n’a rien à voir. Le taux de natalité des français dits « de souche » est à peu près le même que chez nos voisins européens.

Moi, je ne spolie personne, c’est vous qui souhaitez jeter aux orties l’héritage de la Révolution

Vous confondez avec une « révolution nationale ». L’héritage de la révolution s’étend à toute l’Europe, et pas à la seule France. Et la France voltairienne n’a jamais cherché à répandre ses idées en dehors de l’Europe. Je vous rappelle que pour les révolutionnaires de 1789, l’Europe était pour eux aussi une évidence.

Et vous vous permettez même de mettre en doute ma qualité de Français, alors que vous ne me connaissez même pas...

Je ne fais que m’interroger. Il y a deux catégories d’europhobes. Il y a ceux qui ne se considèrent simplement pas comme européens parce qu’issus de la diversité (le sentiment européen dans les dom-tom est d’ailleurs inexistant), et il y a ceux qui pour des raisons générationnelles ont une vision nostalgique de la France des années 50. J’ai pu être confronté aux deux formes.

Alors pour votre gouverne, je suis Français sur 8 quartiers, mon vieux !

Vous appartenez donc à la seconde catégorie. Vous vivez dans la nostalgie d’une France fétichisée et fantasmée, alors même qu’elle n’a jamais été qu’une vue de l’esprit. Par ailleurs, la CEE existe depuis 1957, faisant suite à la CECA créée en 1954. C’est donc une vieille histoire. Vous devriez finir par vous habituer. On n’est plus en 1789, ni en 1914, et pas plus en 1940 qu’en 1944.

En 1914, l’Europe même divisée dominait la planète. En 2014, elle n’est même plus maître chez elle. La raison principale en a été l’incapacité des Etats européens à s’unir, comme pour les cités grecques au IVème siècle avant notre ère. Cette maladie, Nietzsche l’a appelé le « nihilisme européen ». Vous êtes en plein dedans.

Et je maintiens et persévère en disant que vos idées mèneraient à étendre la situation de la Seine Saint Denis à tout le pays. En revanche, instaurer un Etat européen à la place de l’Etat français permettra de fait de réeuropéaniser la France, donc de la rendre à ses légitimes propriétaires.


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