Christian Labrune Christian Labrune 30 septembre 2013 11:49

"Nous ne pouvons que le déplorer et espérer que les dinosaures finissent par évoluer ou par s’en aller une fois pour toutes, pour laisser enfin le champ libre à nos enfants et à ceux qui savent les aider.« 

à l’auteur
Votre article est fort pertinent et très bien documenté. Il y a près d’un siècle déjà qu’on ne devrait plus parler de la psychanalyse. Van Rillaer en fait, non sans raison, un équivalent de la phrénologie des premières décennies du XIXe siècle. Cette pseudo-science, ce détestable charlatanisme, a fait des ravages incalculables. La psychanalyse n’a jamais su »guérir« de simples névorses, on sait depuis déjà longtemps qu’elle aggrave considérablement la situation des enfants autistiques, mais ça continue.
Il y a tous les matins sur France-culture une émission d’une heure consacrée à la philosophie (philosophie »pour les nuls« ). Il est consternant de voir que les théories freudiennes y ont régulièrement droit de cité, comme si l’inventeur auto-proclamé de la psychoanalyse (sic.) pouvait avoir quelque rapport avec les penseurs les plus rigoureux.
Popper, dès les années 20, a très bien démontré qu’il s’agissait d’une simple idéologie, puisqu’elle était infalsifiable. On sait très bien aujourd’hui que le cerveau est un système complexe, dont on ne peut guère prédire les états, que s’il y existe un déterminisme, il procède nécessairement de cette physique des systèmes chaotiques sensibles aux conditions initiales et dont on ne peut pas calculer l’évolution. Or, toute la théorie freudienne (Freud croyait »dur comme fer" à un déterminisme psychique) repose sur une conception laplacienne et déjà en son temps dépassée du déterminisme physique. La théorie du refoulement, qui est au centre de son idéologie, suppose que le psychisme est comme une machine compliquée mais au fond très comparable à un mécanisme d’automate.
Les archives de Freud à la bibliothèque du Congrès ne seront pas ouvertes avant le milieu de ce siècle (on comprend que les quelque freudiens qui y ont accès ne tiennent pas à ce que toute la correspondance soit divulguée), mais tous les travaux historiques, ceux par exemple de Borch-Jacobsen & Shamdasani ou de Bénesteau, pour ne citer que les plus pertinents, ont bien fait voir que l’histoire de la psychanalyse était dès le début celle d’une sorte de mafia ou d’une secte autour de son gourou.
Ca bouge donc encore et ça râle, comme certains agonisants, juste avant de tomber brutalement dans la rigidité cadavérique...


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