Didier Vincent Didier Vincent 10 juillet 2005 07:07

Permettez moi d’être qu’assez peu d’accord avec votre analyse qui est, ne le prenez pas mal, le reflet de la pensée dominante chez nous mais pas forcément la réalité. D’abord une remarque : vous opposez l’inrégrisme islamique qui se veut,se prétend une référence sprirituelle à nos Démocraties qui elles se veulent une référence politique. Quelquechose ne va pas car ni l’un ni les autres ne sont ce qu’ils prétendent être. L’islamisme est une aliénation de la pensée par la perversion du sacré, nos Démocraties occidentales sont une aliénation de l’homme par l’argent qui se cache derrière un emballage vertueux. A ce jeu d’ailleurs, on pourrait par provocation dire que l’islamisme, et tous les intégrismes d’ailleurs, ont l’avantage de la clarté ! Mon analyse est la suivante : dans sa soif de savoir et devant les profits qu’il pourrait en tirer, notre monde occidental à céder à la science, porteuse qu’elle apparaissait jusqu’encore très récemment de progrès matériels qui pourraient se substituer au spirituel pour le bonheur de l’homme, spirituel qui dominait le monde jusqu’alors. L’illustration presque parfaite de cela est la manière dont ce sont développés les USA, crées par des émigrants en rupture d’Europe mais qui se sont empressés de recréer les mêmes schémas de domination que l’Ancien Monde, certes sous une forme un peu différente. Or, cela ne fonctionne pas. La notion de progrès telle qu’elle a été défendue au XXème siècle par les avancées de la science n’a pas pu satisfaire le besoin de spirituel inné chez l’homme et ont ce soi disant progrès a engendré des horreurs. Le fait démocratique, aussi réel qu’il soit, n’a été en fait qu’un système pervers pour permettre à certains de garder le pouvoir, de maintenir leur domination, mais à bien y regarder que sont nos Démocraties aujourd’hui ? Les citoyens se sont mus en consommateurs et ne raisonnent qu’à cette aune. Dans ce contexte, il n’est pas étonant que ceux qui se sentent rejetés se jettent dans les bras de ceux qui prétendent les écouter. C’est donc à une profonde reflexion sur les places respectives de notre « avoir » (la sciences, la technologie, notre bien être matériel) et notre « être » (notre identité, nos aspirations spirituelles, nos relations sociales etc. ) que nous devons nous pencher car le Mal de l’intégrisme n’existe pas en soi, il est engendré par le disfonctionnement de nos sociétés. Dire cela n’est évidemment pas condamner ni le progrès ni la Démocratie, c’est s’interogger sur leur utilisation et leur finalité respectives.


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